
C'est dans le contexte particulier de la crise du Covid-19 que se tient ce mardi 12 mai la journée internationale des infirmiers. À La Réunion, il y en a 8500 (dont 60% de libéraux). Des soignants qui sont mis à rude épreuve et doivent quotidiennement faire face au risque de transmission. Mais peut-être cette catastrophe permettra-t-elle d'en tirer des leçons ? C'est en tout cas ce qu'espère Guy Soubaya, président du conseil inter-départemental (Réunion-Mayotte) de l'ordre des infirmiers. Interview.
Zinfos974 : Il semble y avoir eu une réelle prise de conscience du rôle crucial des soignants...
Guy Soubaya : Absolument. Il y a une conscience qui s’est instaurée, qui se manifeste par les compliments, l’encouragement. Pendant la crise, personne ne s'est mis en grève. Les infirmiers ont menacé, ont crié, mais ont assuré le job. [...] On y va parce qu'on est poussé par une raison supérieure. On est là pour soigner. C’est un devoir. Et c’est ça qui fait notre fierté.
Comment résumeriez-vous cette épreuve ?
Comme a dit Agnès Buzyn, c’est comme un tsunami, qui est venu, nous a couverts. Nous étions dessous. Et là nous sommes en train de lever la tête. Mais avons peur de la deuxième vague. Et nous sommes fatigués.
Cette crise a aussi mis en lumière des problématiques depuis longtemps dénoncées ?
On a réduit réduit réduit... Ces 20 dernières années, je n'ai constaté que des économies. Au fur et à mesure [on n’a plus eu] de marge de manœuvre. Et quand on est saturé, on refuse des patients... Là ce n'est plus bon. Combien de fois nous avons dit ça... Aujourd’hui on ne peut pas être en 2020 - alors que la science a bien évolué, que le matériel biomédical a bien évolué - et ne pas donner les moyens pour la population.
Peut-on être optimiste quant à l'avenir ?
Je pense qu'on peut en tirer quelque chose [...] Le conseil de l’ordre fera des préconisations. Le temps viendra, dans le calme et l’organisation, où on apportera notre contribution pour des mesures sanitaires. Le président de la République a dit qu'il serait reconnaissant (il a promis un "plan massif" pour l'hôpital après la crise, ndlr). Il faut qu'il honore sa parole. Nous serons là pour lui rappeler. Les soignants sont la clé de l’avenir de la santé. Maintenant, il faut que les politiques entendent ça. Il faut nous donner les moyens d’utiliser la clé.
Zinfos974 : Il semble y avoir eu une réelle prise de conscience du rôle crucial des soignants...
Guy Soubaya : Absolument. Il y a une conscience qui s’est instaurée, qui se manifeste par les compliments, l’encouragement. Pendant la crise, personne ne s'est mis en grève. Les infirmiers ont menacé, ont crié, mais ont assuré le job. [...] On y va parce qu'on est poussé par une raison supérieure. On est là pour soigner. C’est un devoir. Et c’est ça qui fait notre fierté.
Comment résumeriez-vous cette épreuve ?
Comme a dit Agnès Buzyn, c’est comme un tsunami, qui est venu, nous a couverts. Nous étions dessous. Et là nous sommes en train de lever la tête. Mais avons peur de la deuxième vague. Et nous sommes fatigués.
Cette crise a aussi mis en lumière des problématiques depuis longtemps dénoncées ?
On a réduit réduit réduit... Ces 20 dernières années, je n'ai constaté que des économies. Au fur et à mesure [on n’a plus eu] de marge de manœuvre. Et quand on est saturé, on refuse des patients... Là ce n'est plus bon. Combien de fois nous avons dit ça... Aujourd’hui on ne peut pas être en 2020 - alors que la science a bien évolué, que le matériel biomédical a bien évolué - et ne pas donner les moyens pour la population.
Peut-on être optimiste quant à l'avenir ?
Je pense qu'on peut en tirer quelque chose [...] Le conseil de l’ordre fera des préconisations. Le temps viendra, dans le calme et l’organisation, où on apportera notre contribution pour des mesures sanitaires. Le président de la République a dit qu'il serait reconnaissant (il a promis un "plan massif" pour l'hôpital après la crise, ndlr). Il faut qu'il honore sa parole. Nous serons là pour lui rappeler. Les soignants sont la clé de l’avenir de la santé. Maintenant, il faut que les politiques entendent ça. Il faut nous donner les moyens d’utiliser la clé.