L’Insee l’avait mis en exergue et en chiffres, sous trois axes de progrès (parité, égalité professionnelle et droits et dignité de la personne): la place de la femme dans la société réunionnaise évolue mais il existe encore beaucoup d’inégalités avec l’homme… Que ce soit dans la vie politique, la création d’entreprise, l’obtention de diplômes, l’emploi, le recours aux soins…des disparités sont visibles et les inégalités persistent entre les femmes et les hommes.
L’atelier de Sainte-Marie s’est penché, à l’occasion de cette journée de la femme, sur la parité sur la scène politique. Or, le constat n’est pas glorieux même s’il s’est amélioré: après plus de cinquante ans d’exercice du droit de vote, les femmes y sont encore peu présentes.
Concernant la parité quantitative, l’atelier constate une large évolution depuis notamment la loi du 6 juin 2000, revisitée en janvier 2007. A titre d’exemple, sur notre territoire, 49% des adjoints municipaux sont des femmes ainsi que 50% des conseillers municipaux. « La gente féminine est toutefois sous-représentée aux fonctions de maires puisqu’elle ne sont que deux, à Saint-Paul et à Sainte-Suzanne depuis peu« , déplore Yoann Chane-To, le président de l’association L’atelier de Sainte-Marie, ajoutant cependant que « c’est une amélioration, et donc un espoir pour les années à venir« .
Autre constat : Les femmes restent cantonnées à des compétences particulières : « Nous constatons une vison assez archaïque des tâches que l’on attribue aux femmes politiques. Elles se retrouvent souvent dans des services de gestion de la famille, de l’enfance, de la jeunesse, du social« , constatent le président de l’Atelier et son équipe. Les hommes détenant des compétences plus variées, liées au territoire, à l’urbanisme, au développement durable, à la sécurité ou encore à l’agriculture.