Joé Bédier, vous avez créé l’une, si ce n’est LA grosse sensation de ces municipales après avoir battu Jean-Marie Virapoullé à Saint-André. Avez-vous digéré quelque peu cette victoire ?
C’est vrai que depuis dimanche, avec cette victoire et l’euphorie qui a suivi, la foule, les gens…je me suis enfin retrouvé ce matin (rires).
C’est important pour vous de garder cette image de proximité ? Nous sommes ce matin (NDLR: entretien réalisé mardi matin) dans le quartier de Cressonnière, où vous êtes venu remercier la population.
C’est important, oui. Comment peut-on réussir une mandature si on n’est pas à l’écoute des gens, de leurs problèmes, de leur quotidien ? Je suis ici notamment, car je voulais passer les remercier, car ici au premier tour, mon adversaire était quand même devant et ils ont inversé la tendance au second tour. Mi oubli pa mes amis: main dans la main faut ke nou avance
Comment avez-vous réussi ce tour de force lors de cet entre-deux tours ?
Ce qui a marché surtout c’est cette intelligence de la population. Il faut bien comprendre que certains avaient peut-être fait des plans, mais il avait quand même un résultat du premier tour qui était significatif c’est-à-dire que 70% des votants s’étaient prononcés contre la candidature de l’équipe en place. Quand on est un maire sortant, on doit présenter un projet, mais surtout défendre un bilan et ce bilan il n’est pas bon. Il faut reconnaître également qu’il ya eu le bon report des électeurs et électrices des autres candidats comme Eric Fruteau, Jean-François Ramassamy, Sylvie Moutoucomorapoulé ou Serge Camatchy. J’ai toujours su que cette élection allait être du 50/50. Je n’aurais pas compris l’inverse: on ne peut pas voter contre une équipe au premier tour et appuyer cette même équipe au second tour. Je dis bravo à la population. Na pu domoun kouyon.
Quelle sera votre position à la Cirest sur ses différents projets comme la structuration de la filière Papam ou l’éco-technoport de Bois-Rouge ?
La Cirest c’est aujourd’hui la compétence eau, le traitement des déchets, le développement touristique. On accuse quand même beaucoup de retards dans cette micro-région Est et nous devons proposer de l’activité à ceux qui sont privés d’emplois. Il semblerait que M.Virapoullé est en train de mener des tractations pour garder la présidence. Ce serait vraiment anti-démocratique de sa part. De toute façon, ceux qui sont élus aujourd’hui sont suffisamment intelligents pour comprendre qu’une page est tournée.