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Jeunes Agriculteurs: Développons un avenir agricole

Les élections européennes du 25 mai ne seront pas un scrutin à prendre à la légère. L’Europe et ses centres de décisions peuvent paraitre lointains, mais c’est tellement proche dans notre quotidien. L’Europe c’est une bonne dose de sur administration, mais tellement indispensable pour notre fonctionnement. L’Europe aide notre agriculture, et notre agriculture en a […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 14 mai 2014 à 16H46
Les élections européennes du 25 mai ne seront pas un scrutin à prendre à la légère.
L’Europe et ses centres de décisions peuvent paraitre lointains, mais c’est tellement proche dans notre quotidien.
L’Europe c’est une bonne dose de sur administration, mais tellement indispensable pour notre fonctionnement.
L’Europe aide notre agriculture, et notre agriculture en a besoin pour préserver nos productions agricoles avec un statut spécifique de RUP et un modèle agricole insulaire particulier.
Alors que le nombre des agriculteurs disparait chaque jour à travers le monde, orientant toujours un peu plus notre civilisation vers un monde plus citadin, nous maintenons un taux d’actifs agricoles importants à La Réunion basé sur une agriculture essentiellement familiale, qui évite de grossir les rangs de pôle emploi.
L’augmentation du niveau de formation des agriculteurs, acquise dans des établissements financés par l’Union Européenne, est permise par une politique volontariste de renouvellement des générations, pour permettre aux plus jeunes de trouver leur place dans la société.
Ces nouveaux agriculteurs volontaires, désireux de relever les défis agricoles, auront la charge demain de s’adapter pour nourrir la population. La transmission des exploitations, et de fait l’installation des jeunes agriculteurs, est nécessaire à travers des dispositifs adaptés.
Le développement de la production locale permet de faire vivre des familles sur des exploitations de petites tailles, d’aménager notre territoire, de réduire notre dépendance aux importations et donc aux risques sanitaires, d’apporter de la traçabilité et de la sécurité alimentaire pour les consommateurs à des prix abordables malgré l’étroitesse de notre marché.
Que deviendraient nos marchés forains, nos grandes surfaces sans nos produits péi ?
Que serait la vitrine de nos foires agricoles sans l’accompagnement de l’Europe ?
Pour que cela dure, l’Europe doit aussi nous donner les moyens de produire en adaptant les règlements et la recherche au contexte de concurrence régionale auquel nous sommes soumis.
De même, pour poursuivre notre autonomie en produits frais, en complément du maintien d’une filière canne prédominante en terme d’emploi, de surface, et d’exportation, les enjeux de préservation du foncier agricole et de reconquête des terres en friche doivent rester une priorité.
Au regard de leur coût, les aménagements fonciers ne pourraient pas être réalisés sans le soutien de l’Europe qui doit se poursuivre.
Les financements européens spécifiques aux doms vont au-delà de leur simple aspect financier. Le POSEI est surtout un outil de développement pour la structuration des filières, la régulation des marchés, la transparence…).
Le FEADER améliore la compétitivité des secteurs agricoles (depuis la formation agricole jusqu’à l’accroissement de la valeur ajoutée de la ferme Réunion).
Et que dire de nos handicaps naturels structurels ? de notre éloignement des grands bassins de consommation et d’approvisionnement ? de nos surcoûts de production qui freinent notre capacité à augmenter nos volumes à l’export ? Sans doute aurions-nous trouvé un plan B sans soutiens européens, mais à quel prix économique et social ?
Mais pour le moment, retenons qu’avec une forte démographie, l’augmentation de la production endogène est primordiale, et ne sera possible qu’avec des agriculteurs réunionnais et l’aide de l’Europe.
Pour accompagner les agriculteurs, l’encadrement technique, la recherche et l’innovation devront être renforcés dans le but de s’adapter aux conditions de production en milieu tropical, et permettre au plus grand nombre de s’engager dans une démarche de gestion raisonnée des ressources.
L’Europe peut aussi gagner en efficacité par une accessibilité aux aides plus simple, plus claire et plus lisible.
On peut critiquer, on peut se voiler la face, on peut se boucher les oreilles, mais rien ne se fait sans l’Europe. Alors autant utiliser ses atouts plutôt que de s’essouffler à la combattre.

 

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