Le Parquet a requis 10 et 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre des deux hommes accusés d’avoir menacé de mort et frappé un touriste de 26 ans afin d’obtenir le code de sa carte bleue.
Jugés depuis hier devant la cour d’Assises pour extorsion avec arme et vol, ils encourent 30 ans de réclusion criminelle. L’avocate générale a rappelé que "ce n’est pas parce que personne n’est mort ou violé que ça ne veut pas dire que ce n’est pas très grave".
En effet, les faits ont été "extrêmement traumatisants" pour le jeune homme qui a vu sa vie directement menacée, laissé sans lunettes, alcoolisé et violenté à la Plaine-des-Cafres à 3 heures du matin en plein hiver, au mois d’août 2018.
Pour rappel, trois individus sont soupçonnés de l’avoir fait sortir d’une boîte de nuit de Saint-Pierre, monté dans une voiture pour être enfin frappé, aspergé d’essence et menacé avec un briquet sur le parking de la Soucoupe. La victime avait finalement réussi à fuir avant de marcher plusieurs heures dans le noir et prendre le bus. "La victime a beaucoup de mal à en parler et veut oublier pour se protéger", affirme l’avocate générale.
Si la troisième accusée dans cette affaire n’a pas pu être jugée (pour cause : elle est cas contact Covid-19), les deux hommes pu répondre des faits qui leur sont reprochés. Didier F., 36 ans, avoue sa présence mais nie avoir participé aux faits. "Il est sur la défensive et clame son innocence, révèle l’expert psychiatre, il présente un jugement malicieux (…) et sait où sont ses intérêts". Pour l’expert, il joue le rôle d’instigateur et de meneur, et manque d’honnêteté.
À la différence de Yvon G., 41 ans, qui avoue ses actes, même s’il les minimise. C’est lui qui a frappé et aspergé la victime d’essence avant d’allumer le briquet. Tout cela aurait été à la demande de Didier F.
L’avocat d’Yvon G., Me Jean-Christophe Molière, rappelle néanmoins qu’aucun vol n’a pu être prouvé. Concernant l’extorsion, elle est certes reconnue mais "on parle de 20 euros et six jours d’ITT". "S’agit-il là de gravité extrême ?", demande l’avocat.
Pour la défense de Didier F., Me Jean-Jacques Morel estime "ahurissant" de requérir 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre de son client alors qu’il n’est "pas l’auteur des violences" et "n’a pas levé le petit doigt ni même menacé la victime". "Oui, il est probable qu’il ait voulu en tiré un peur d’argent mais il n’a rien manigancé".
Les deux hommes seront fixés sur leur sort mercredi matin.
Jugés depuis hier devant la cour d’Assises pour extorsion avec arme et vol, ils encourent 30 ans de réclusion criminelle. L’avocate générale a rappelé que "ce n’est pas parce que personne n’est mort ou violé que ça ne veut pas dire que ce n’est pas très grave".
En effet, les faits ont été "extrêmement traumatisants" pour le jeune homme qui a vu sa vie directement menacée, laissé sans lunettes, alcoolisé et violenté à la Plaine-des-Cafres à 3 heures du matin en plein hiver, au mois d’août 2018.
Pour rappel, trois individus sont soupçonnés de l’avoir fait sortir d’une boîte de nuit de Saint-Pierre, monté dans une voiture pour être enfin frappé, aspergé d’essence et menacé avec un briquet sur le parking de la Soucoupe. La victime avait finalement réussi à fuir avant de marcher plusieurs heures dans le noir et prendre le bus. "La victime a beaucoup de mal à en parler et veut oublier pour se protéger", affirme l’avocate générale.
Si la troisième accusée dans cette affaire n’a pas pu être jugée (pour cause : elle est cas contact Covid-19), les deux hommes pu répondre des faits qui leur sont reprochés. Didier F., 36 ans, avoue sa présence mais nie avoir participé aux faits. "Il est sur la défensive et clame son innocence, révèle l’expert psychiatre, il présente un jugement malicieux (…) et sait où sont ses intérêts". Pour l’expert, il joue le rôle d’instigateur et de meneur, et manque d’honnêteté.
À la différence de Yvon G., 41 ans, qui avoue ses actes, même s’il les minimise. C’est lui qui a frappé et aspergé la victime d’essence avant d’allumer le briquet. Tout cela aurait été à la demande de Didier F.
L’avocat d’Yvon G., Me Jean-Christophe Molière, rappelle néanmoins qu’aucun vol n’a pu être prouvé. Concernant l’extorsion, elle est certes reconnue mais "on parle de 20 euros et six jours d’ITT". "S’agit-il là de gravité extrême ?", demande l’avocat.
Pour la défense de Didier F., Me Jean-Jacques Morel estime "ahurissant" de requérir 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre de son client alors qu’il n’est "pas l’auteur des violences" et "n’a pas levé le petit doigt ni même menacé la victime". "Oui, il est probable qu’il ait voulu en tiré un peur d’argent mais il n’a rien manigancé".
Les deux hommes seront fixés sur leur sort mercredi matin.