Le « Monsieur retraites » du Gouvernement a rectifié sa copie. Dans sa nouvelle déclaration d’intérêts adressée à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Jean-Paul Delevoye fait état de 13 mandats, dont 11 bénévoles, soit dix de plus que dans la version initiale, indique le haut-commissaire en charge de la réforme des retraites dans le journal Le Monde.
Dans cette nouvelle déclaration figurent majoritairement des activités bénévoles dans des associations, comme à la Fédération française des diabétiques, ou encore dans une fondation qui dispense des cours d’éveil artistique aux jeunes. « J’ai fait ces omissions car pour moi, c’était de l’ordre de l’engagement social », s’est-il justifié.
Fragilisé par des soupçons de conflits d’intérêts après des oublis dans sa déclaration à la HATVP, Jean-Paul Delevoye avait reconnu en milieu de semaine avoir omis de déclarer sa fonction d’administrateur bénévole dans un institut de formation de l’assurance. Le début des ennuis puisque d’autres oublis sont ensuite apparus : il siège bénévolement depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF, et préside l’Observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France.
Jean-Paul Delevoye a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée, de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l’éducation dépendant du groupe de formation IGS. Un cumul qu’il avait déclaré mais qui, a-t-il appris depuis, n’était pas autorisé. Face à la polémique, il a démissionné de ses fonctions et s’est engagé à rembourser les sommes perçues.
Alors qu’il avait mis son poste de haut-commissaire dans la balance, Jean-Paul Develoye a obtenu le soutien du Premier ministre. Sa « bonne foi est totale », a estimé Edouard Philippe alors qu’il venait de dévoiler les contours de la réforme des retraites mercredi dernier.
