Vidéo – « Façonner une image nouvelle et concrète » de Saint-André
Malgré les chiffres annoncés par le maire et ses équipes la semaine dernière (une épargne nette passant de 400.000 à 2,6 millions d’euros, un ratio de désendettement fixé à 6,95 années, « le tout sans augmentation d’impôts » avait indiqué Joé Bédier), Jean-Marie Virapoullé se dit « inquiet » quant aux finances communales.
Il prend pour exemple le cas du personnel communal. « Vous (NLDR : les agents communaux) avez été payés en fin d’année 2022 grâce à l’argent de l’assurance de l’incendie du gymnase Michel-Debré pour une valeur de 1,1 million d’euros qui a été versé sur le budget du personnel. Sans cette recette exceptionnelle, tout le personnel communal n’aurait pas été payé », assure-t-il dans une vidéo partagée sur sa page Facebook.
Autre exemple, celui du paiement des heures supplémentaires de ce même personnel communal. « Des heures dues depuis 7/8 mois depuis 2022 et chaque jour c’est remis à plus tard. Si c’était aussi simple et s’il y avait réellement les fonds nécessaires, pourquoi prendre autant de temps pour payer le personnel communal ? », s’interroge-t-il.
Pour Jean-Marie Virapoullé, ce retard serait dû à « l’explosion des dépenses de personnel ». « + 4,2 millions d’euros en 2022 par rapport à 2021, soit + 8%, du jamais vu dans l’histoire de Saint-André ! », ajoute-t-il.
Les critiques de l’opposant portent également sur le programme de 35 millions d’euros d’investissement porté par la majorité municipale. Rien de nouveau sous le soleil selon JMV, qui voit un « catalogue de 2022 repris pour 2023 ». « Oui il y aura des actions qui vont être menées… mais ces actions c’est le mangé-cuit ke nou la laiss pou li », martèle-t-il, « et issu en grande partie du programme ANRU que l’ancienne majorité avait signé et aujourd’hui en œuvre ».
Un scénario « prévisible » pour l’élu saint-andréen. « Alors que Jean-Paul Virapoullé (NDLR : maire de Saint-André et président de la Cirest avant 2020) avait obtenu gain de cause sur le marché des déchets, le Sydne a décidé de continuer le marché. Mais qui était dans le Sydne ? Un certain M. Joé Bédier aussi qui a dit ‘on reconduit le marché’ et les augmentations d’impôts qui vont avec. Il est co-responsable ».
En conclusion, il revient par ailleurs sur la question de la très controversée passation de pouvoir entre les communes de Saint-André et de Saint-Benoit à la tête de la Cirest. Pour l’heure, aussi bien Patrice Selly et Joé Bédier se renvoient la balle en mettant en avant « le respect de la parole donnée », un « accord signé entre les deux parties » ou encore l’« absence de solidarité ». Mais pour Jean-Marie Virapoullé, « le premier à avoir renié sa parole, c’est M. Joé Bédier au lendemain des élections lorsqu’il a voulu être président de la Cirest ».