
Jean-Marc Ayrault vient d'annoncer la suspension de l'écotaxe, à la suite des violentes manifestations du week-end dernier en Bretagne, et surtout à l'annonce de manifestations du même type dès samedi à Quimper, et ensuite dans toute la France. Le risque était trop grand d'assister à un embrasement général, à la suite d'un ras-le-bol fiscal devenu insupportable.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont donc préféré faire machine arrière, au risque de se fâcher encore un peu plus avec leurs alliés Verts car l'heure n'était plus à essayer de sauver les fragiles équilibres qui sous-tendent le gouvernement.
Et tant pis si, ce faisant, on a définitivement carbonisé le brave soldat Ayrault, en le discréditant une fois de plus aux yeux de la population. En une dizaine de jours, c'est rien moins que la troisième fois que le tandem Élysée-Matignon bat retraite en rase campagne.
Il y a d'abord eu l'épisode tragi-comique de cette peste de Léonarda envoyant paître, en direct, rien moins que le président de la République française qui venait de baisser son pantalon devant elle en l'autorisant à revenir, seule, en France, aux frais des contribuables.
Il y a ensuite eu l'annonce de la taxation à hauteur de 15,5% des produits de l'épargne, PEA, PEL et autres contrats d'assurance-vie. Devant la levée de boucliers des petits épargnants qui craignaient de voir amputer les quelques sous qu'ils avaient mis toute une vie à mettre de côté, souvent en prévision de leurs retraites, le gouvernement a là aussi décidé de faire machine arrière.
Et la cerise sur le gâteau restera cette nouvelle reculade sur l'écotaxe.
Trois leçons sont à retenir de la succession d'événements de ces derniers jours.
La première, c'est qu'il suffit aujourd'hui de mettre quelques milliers de manifestants déterminés dans la rue pour faire reculer le gouvernement ou pour obtenir des avancées dans des dossiers qui paraissaient bloqués. Une leçon que les Réunionnais seraient bien avisés de prendre en compte, au lieu de tout supporter en baissant la tête.
La deuxième, c'est qu'on assiste peut-être à un tournant du quinquennat. Les événements de ces derniers jours vont peut-être obliger François Hollande à envisager enfin de vraies économies sur les dépenses de l'Etat et de la Sécurité sociale, au lieu de s'en remettre sans cesse à des hausses d'impôts pour boucher les trous qui apparaissent ça et là à un rythme de plus en plus rapide. Si la crise actuelle devait au final nous permettre de faire quelques progrès sur ce plan, ce serait déjà une énorme avancée.
Enfin, la dernière, c'est que Jean-Marc Ayrault n'est plus crédible dans son costume de Premier ministre. Il convient donc de le remplacer au plus vite. Mais ça ne devrait malheureusement pas suffire. Une des conséquences du quinquennat, c'est que le poste de Premier ministre n'est plus un fusible. Aujourd'hui, au delà de Jean-Marc Ayrault, c'est François Hollande qui est en première ligne. Il n'y a qu'à voir ses scores dans les sondages. Et malheureusement, on ne limoge pas un président de la République comme on le fait pour un Premier ministre... Les trois ans et demi qui restent risque de lui paraitre extrêmement longs. Attention à ce que le Palais de l'Elysée ne se transforme prochainement en château de la Bastille...
François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont donc préféré faire machine arrière, au risque de se fâcher encore un peu plus avec leurs alliés Verts car l'heure n'était plus à essayer de sauver les fragiles équilibres qui sous-tendent le gouvernement.
Et tant pis si, ce faisant, on a définitivement carbonisé le brave soldat Ayrault, en le discréditant une fois de plus aux yeux de la population. En une dizaine de jours, c'est rien moins que la troisième fois que le tandem Élysée-Matignon bat retraite en rase campagne.
Il y a d'abord eu l'épisode tragi-comique de cette peste de Léonarda envoyant paître, en direct, rien moins que le président de la République française qui venait de baisser son pantalon devant elle en l'autorisant à revenir, seule, en France, aux frais des contribuables.
Il y a ensuite eu l'annonce de la taxation à hauteur de 15,5% des produits de l'épargne, PEA, PEL et autres contrats d'assurance-vie. Devant la levée de boucliers des petits épargnants qui craignaient de voir amputer les quelques sous qu'ils avaient mis toute une vie à mettre de côté, souvent en prévision de leurs retraites, le gouvernement a là aussi décidé de faire machine arrière.
Et la cerise sur le gâteau restera cette nouvelle reculade sur l'écotaxe.
Trois leçons sont à retenir de la succession d'événements de ces derniers jours.
La première, c'est qu'il suffit aujourd'hui de mettre quelques milliers de manifestants déterminés dans la rue pour faire reculer le gouvernement ou pour obtenir des avancées dans des dossiers qui paraissaient bloqués. Une leçon que les Réunionnais seraient bien avisés de prendre en compte, au lieu de tout supporter en baissant la tête.
La deuxième, c'est qu'on assiste peut-être à un tournant du quinquennat. Les événements de ces derniers jours vont peut-être obliger François Hollande à envisager enfin de vraies économies sur les dépenses de l'Etat et de la Sécurité sociale, au lieu de s'en remettre sans cesse à des hausses d'impôts pour boucher les trous qui apparaissent ça et là à un rythme de plus en plus rapide. Si la crise actuelle devait au final nous permettre de faire quelques progrès sur ce plan, ce serait déjà une énorme avancée.
Enfin, la dernière, c'est que Jean-Marc Ayrault n'est plus crédible dans son costume de Premier ministre. Il convient donc de le remplacer au plus vite. Mais ça ne devrait malheureusement pas suffire. Une des conséquences du quinquennat, c'est que le poste de Premier ministre n'est plus un fusible. Aujourd'hui, au delà de Jean-Marc Ayrault, c'est François Hollande qui est en première ligne. Il n'y a qu'à voir ses scores dans les sondages. Et malheureusement, on ne limoge pas un président de la République comme on le fait pour un Premier ministre... Les trois ans et demi qui restent risque de lui paraitre extrêmement longs. Attention à ce que le Palais de l'Elysée ne se transforme prochainement en château de la Bastille...