Jean-Luc Romero, homme politique engagé au niveau associatif dans la lutte contre le Sida et en faveur de l’euthanasie, sera présent du 10 au 12 novembre dans l’île. Il animera une conférence le 10 à partir de 17h30 à l’espace culturel Leconte Delisle de Saint-Paul sur le thème : « Ne nous laissons pas voler notre ultime liberté ». Le 12, il organise une séance de dédicace pour son dernier ouvrage, « Voleurs de liberté » à la librairie des Roches Noires dès 17h00.
Un homme engagé dans la lutte contre le Sida
Jean-Luc Romero est connu pour être le premier et le seul homme politique français à avoir révélé, en 2002, sa séropositivité. Depuis, il mène un combat pour inciter les élus français à s’investir dans la lutte contre le Sida et la réduction des risques de toxicomanie. Dans ce but, il a créé en 1995 l’association des Élus locaux contre le Sida (ELCS) qui compte à ce jour 14.000 élus de toutes tendances politiques et une centaine de parlementaires.
Il a été nommé par le Premier ministre membre du Conseil National du Sida, agence gouvernementale qui donne son avis sur l’ensemble des problèmes posés à la société par le Sida et chargé de faire au gouvernement des propositions d’actions.
Le droit de mourir dignement
Jean-Luc Romero est également engagé dans la lutte pour l’euthanasie. Il est en effet président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Elle été créée en 1980, compte environ 48.000 membres et mène diverses actions pour que chacun ait le droit de décider de sa propre mort à partir du moment où sa dignité est remise en cause. L’ADMD a participé à de nombreuses avancées dans le domaine de l’euthanasie.
Un livre : une revendication
Dans le cadre de ce combat, Jean-Luc Romero a sorti un livre, « Voleurs de liberté », qui traite de ce thème. Atteint du Sida, il explique dans ce livre qu’il voit chaque jour son corps se modifier depuis 20 ans sous l’effet de la maladie et qu’il en arrive même à se détester.
S’il fallait choisir entre mourir seul dans une chambre d’hôpital ou mourir entouré de ses proches, il ne se poserait même pas la question. Au nom ce choix, il souhaite qu’une loi de liberté soit votée afin que chaque français puisse décider de la fin de sa vie.
« Je me battrai sans relâche pour une loi républicaine pour une loi qui assure enfin à chacun d’entre nous, en fin de vie, la liberté, l’égalité, la fraternité. Les voleurs de liberté ne gagneront pas. Ils ne vous voleront pas votre liberté », explique-t-il dans l’ouvrage.