Le courrier de Jean-Hugues Ratenon à la Rectrice de La Réunion:
Madame la Rectrice,
Je souhaite que vous m’apportiez des précisions sur votre décision, annoncée en conférence de presse le 03 février dernier, de rendre obligatoire le port du masque pour tous les enfants de CP au CM2.
Décision qui provoque incompréhension et de la colère aussi chez les parents d’élèves qui se sont regroupés, pour certains, dans un collectif « Parents 974 mobilisation ».
Il y a, à mon avis, un problème puisque vous imposez le port du masque obligatoire quand le Préfet dans son arrêté du 05 février parle de recommandation.
Pour ma part, je suis totalement hostile au port obligatoire du masque pour ces jeunes enfants car il n’est pas prouvé que cela va aider à stopper la propagation du virus et de ces variants. Il ne faudrait pas que ce soit une mesure pour se donner bonne conscience et que parallèlement on ne fasse plus aucune autre action.
Par ailleurs, ces enfants vont toucher ces masques, puis toucheront leurs petits camarades. Le masque pourrait ainsi devenir un vecteur, un facteur de contamination.
De plus, en cette période de grosses chaleurs, le port du masque toute la journée va forcément gêner, déconcentrer ces enfants.
Enfin, je souligne que l’achat de ces masques représente une charge supplémentaire pour les familles et que cela va peser lourdement sur les budgets. Surtout en ce moment où le pouvoir d’achat est en berne.
C’est pour toutes ces raisons, Madame la Rectrice, que je souhaite que vous clarifiez publiquement votre position et que vous vous aligniez sur l’arrêté du Préfet.
Laissez le choix aux familles de faire porter ou non le masque à leurs enfants.
De solliciter l’Etat pour la mise à disposition gratuitement des masques adaptés aux enfants dont les parents souhaitent qu’ils en portent.
D’une application stricte de la distanciation dans les écoles (en classe et dans les cantines).
De réaliser un bilan périodique qui permettra en concertation avec les parents d’élèves de faire évoluer le dispositif dans le temps, en fonction de l’évolution du virus.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer Madame la Rectrice l’expression de mes salutations distinguées.