L’ARCP-Rezistans’ a organisé un rassemblement devant la préfecture ce mercredi sur « la vie toujours trop chère pour les Réunionnais ». Parmi les critiques, l’augmentation de 30% du prix du chariot-type (désormais à 132 euros), l’inutilité du bouclier qualité prix et de l’augmentation du SMIC. Jean-Hugues Ratenon, président de l’ARCP (Alliance des Réunionnais contre la pauvreté) appelle les Réunionnais à « boycotter les enseignes les plus chères, acheter moins et acheter local » pour les fêtes.
« C’est la fin de l’année et les grandes surfaces vont importer en gros. Nous ne devons pas acheter leurs produits. Qu’elles se débrouillent avec leur caviar », annonce Jean-Hugues Ratenon. Face au manque de réactivité de la classe politique, il rappelle que le consommateur « a le pouvoir de faire changer les choses ». Selon lui, la solution serait d’acheter « simple » et donner la priorité aux produits locaux, comme aux marchés, par exemple. « Nous pouvons néanmoins passer une très agréable fin d’année avec peu de choses et forcer les enseignes à baisser leurs prix », ajoute-t-il.
En un an, le montant du chariot-type est passé d’une centaine d’euros à la même époque en 2012, à 132 euros aujourd’hui. « C’est un scandale, mais on n’entend aucun élu se plaindre », s’interroge Jean-Hugues Ratenon. Des initiatives comme le chariot-type ou le bouclier qualité prix ne seraient pas suffisantes et le groupe demande une baisse globale des prix. Chose que devrait faire l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR), selon l’ARCP-Rezistans’.
Concernant l’augmentation du SMIC de 1,1%, Jean-Hugues Ratenon explique qu’« elle ne compense pas la baisse du pouvoir d’achat ». « Il faut un mouvement social pour revendiquer un SMIC Réunionnais, une prime de vie chère et arrêter la surrémunération des fonctionnaires », ajoute-t-il.
Un point positif: le décret Lurel sur les carburants. « Ce ne sont pas les stations qui sont visées mais les compagnies pétrolières. Une baisse des prix et plus de transparence sont nécessaires. Nous demandons au gouvernement de ne pas céder et de garder le cap ».