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Jean-Hugues Ratenon : « Le changement, ce n’est pas pour maintenant »

Le président de l'ARCP (Alliance des Réunionnais Contre la Pauvreté), Jean-Hugues Ratenon, a donné ce matin une conférence de presse au restaurant Le Bec Fin à Bras-Panon. L'occasion pour lui de revenir sur les différentes mesures proposées par le gouvernement pour endiguer les problématiques liées à la vie chère à La Réunion.

Ecrit par S.I – le dimanche 30 décembre 2012 à 16H41

Concernant le SMIC, Jean-Hugues Ratenon affirme que « le changement, ce n’est pas pour maintenant ». « On a plus assisté à un passage de témoin entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, qu’à un véritable changement de la politique du SMIC », indique-t-il. La cause de ce pessimisme ? Le choix du gouvernement de ne pas donner un coup de pouce au SMIC, comme il est habituel de le faire à chaque nouvelle année.

« Le gouvernement propose une augmentation du SMIC de cinq euros bruts, soit un peu plus de trois euros nets en plus chaque mois sur les bulletins de salaire. C’est choquant et méprisant pour tous les travailleurs » s’indigne-t-il. Il propose de revaloriser le SMIC de 150 euros « pour une vraie justice sociale ». « Si l’Etat reconnaît que la vie est plus chère dans les DOM, en particulier à La Réunion, il se doit de réagir réellement. Ce qu’il met en place actuellement, c’est de la poudre aux yeux » poursuit-il.

Autre point abordé, la loi Lurel, censée réguler la vie chère dans les DOM. « Cette loi reste insuffisante car elle avance trop lentement. On annonce des prix qui seront réglementés mais sans concertation avec la population locale. C’est toujours ceux qui sont au-dessus qui décident pour le petit peuple, alors qu’ils ont tous les privilèges… » ajoute-t-il avant de se poser un autre problème : « est-ce que les produits en dehors de cette liste seront également contrôlés ? Parce que les centimes perdus quelque part seront rattrapés ailleurs… ».

Selon lui, il faudrait une autre loi qui régule « véritablement » les marges. « Dans cette nouvelle loi, les intermédiaires ne devront pas dépasser une certaine marge. Et il faudrait également les conditions d’une vraie concurrence entre les entreprises pour tirer les prix vers le bas. On doit passer d’une société d’intérêt individuelle à une société d’intérêt collective », poursuit-il.

A l’issue de cette conférence de presse, Jean-Hugues Ratenon en a profité pour faire ses voeux à la population, en la mettant en garde contre une année 2013 « difficile » et en l’appelant à la « révolte citoyenne ». « Il faut couper le cordon avec la classe politique et se prendre en main. L’année 2013 sera réussie uniquement si cette révolte sociale a lieu », conclut-il.

 

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