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Jean-François Dijoux écope de 12 ans de prison

Ce matin ont eu lieu les plaidoiries à la Cour d’Assises. Jean-François Dijoux répondait d’homicide volontaire et son ami de beuverie, Michel Boyer, de non assistance à personne en danger, sur la personne de Laurent Taulin. Trois voisins, écorchés de la vie ayant sombré dans l’alcool.   L’avocat général, Michel Baud, a mis en avant […]

Ecrit par Emmanuelle Bouveret – le mardi 20 mars 2012 à 15H28

Ce matin ont eu lieu les plaidoiries à la Cour d’Assises. Jean-François Dijoux répondait d’homicide volontaire et son ami de beuverie, Michel Boyer, de non assistance à personne en danger, sur la personne de Laurent Taulin. Trois voisins, écorchés de la vie ayant sombré dans l’alcool.
 
L’avocat général, Michel Baud, a mis en avant les certitudes du dossier. Laurent Taulin est mort le 5 mars 2010, suite à une blessure provenant de la lame d’un sabre ayant percé les côtes, blessé le poumon et entamé le cœur. Cette mort n’a pas été immédiate. L’auteur des coups est Jean-François Dijoux.

Le lendemain des faits, lorsque Jean-François Dijoux est interrogé, il ne se souvient de rien. Ce qui lui reste, c’est sa rage et sa colère. Lorsqu’il voit l’ex-compagne de Laurent Taulin arriver sur les lieux il lui lance: « tu peux pleurer, moi je suis content ». De quoi penser qu’il aurait volontairement donné la mort à la victime.

Des discussions qui se terminaient en « ralés poussés »

L’avocat général rappelle qu’en aucun cas l’alcool ne peut être considéré comme une circonstance atténuante et que, bien au contraire, le code pénal la considère comme aggravante. Michel Boyer, lui, n’assume rien, fuit sa responsabilité, alors que l’on sait qu’une prise en charge rapide aurait pu sauver la vie de Laurent Taulin. Il requiert une peine non inférieure à 15 ans pour Jean-François Dijoux et 3 à 4 ans de prison avec sursis pour Michel Boyer.
 
Me Nassar, pour la défense de Michel Boyer, explique que son client ne connaissait pas l’intention criminelle de Jean-François Dijoux. Il n’a pas vu les coups portés. Il n’a été ni surpris, ni choqué de le voir avec un sabre puisque c’était habituel. L’avocat précise que son client n’avait pas la capacité de porter assistance à la victime. Il rappelle que, selon l‘experte psychologue, Michel Boyer a un déficit intellectuel dont on ne saurait dire s’il est inné ou dû à la consommation excessive d’alcool. Me Nassar termine en affirmant que même si Michel Boyer avait pris conscience des faits, il ne pouvait pas agir positivement compte tenu de son état alcoolique.
 
Pour Me Ferrante, Jean-François Dijoux était en colère mais il ne voulait pas tuer. Laurent Taulin lui demandait sans arrêt de l’argent et il « l’emmerdait ». Il voulait qu’il quitte son domicile mais la victime ne partait pas. Les accusés et la victime buvaient ensemble et les les beuveries finissaient en discussions existentielles qui aboutissaient à des « ralés poussés ».

Avant le délibéré, Jean-François Dijoux déclare qu’il ne voulait tuer. Michel Boyer n’a rien ajouté pour sa défense. Le verdict a été rendu en fin de matinée. Jean-François Dijoux est condamné à une peine de réclusion criminelle de 12 ans, Michel Dijoux écope de 2 ans avec sursis, il ressort libre.

 

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