Jean Erpeldinger, adjoint à l’environnement de la Mairie de Saint-Paul, répond à l’article de Bandcochon publié mercredi 27 février sur Zinfos974 (lire: [Ordures et chiots jetés à Savannah]urlblank:http://www.zinfos974.com/Bandcochon-Ordures-et-chiots-jetes-a-Savanna_a53855.html ). Voici sa réponse:
« Chers « traqueurs de cochons et de cochonneries »
La prolifération de dépôts sauvages sur le bord de nos routes et dans nos espaces naturels abime notre cadre de vie, nos paysages, notre image d’île verte… Elle constitue un grave problème de santé publique, en polluant nos sols, notre eau, notre air et en favorisant les proliférations de rats et de moustiques.
Depuis un an et trois mois, à travers votre site http://www.bandcochon.re, vous dénoncez ce saccage permanent de notre environnement. Ainsi, votre action, en montrant à tous l’ampleur du problème permet une prise de conscience générale. C’est cette raison qui a poussé notre équipe municipale à travailler en collaboration avec votre site pour améliorer notre action au service de l’environnement et des saint-paulois.
Dans un article, mercredi, vous avez rendu compte d’une scène choquante se déroulant à Savanna dans d’anciens locaux de l’usine avec de malheureux chiens, au milieu d’immondices et vous semblez rejeter la faute en premier lieu sur « la mairie de Saint-Paul, ses élus et le TCO ». Tout en acceptant la part de responsabilité liée à la fonction d’élu, je tenais à vous apporter les précisions suivantes:
• Pour commencer, élu ou pas, ce genre de scène ne peut laisser personne indifférent. L’insalubrité manifeste au coeur d’un quartier fréquenté et la souffrance d’animaux nous interrogent, collectivement, sur notre humanité et sur les maux qui traversent notre société. Nait-on « cochon » ou le devient-on en reproduisant le comportement des adultes? Comment peut-on être aussi insensible à la douleur des animaux?;
• Il me semble que les premières personne à incriminer sont les auteurs des faits. S’ils étaient identifiés, ils seraient passibles de poursuites pour « pollutions » et pour « cruauté envers des animaux »;
• Le site en question est une propriété privée ce qui nous interdit d’intervenir directement dans un premier temps;
• Pour autant, nous avons pris contact, au plus tôt, avec le propriétaire pour un nettoyage et une sécurisation des lieux. En l’absence de réaction de sa part, nous serions dans l’obligation d’entamer une démarche de « mise en demeure » (procédures de MED relatives aux parcelles privées insalubres que la Commune de Saint Paul est un des rares à mettre en oeuvre.)
• Dans tous les cas, nous veillerons à ce que ces actions soient entrepris dans les délais les plus brefs;
Au-delà de ce dossier, la problématique des dépôts sauvages reste une préoccupation constante de notre municipalité. Notre action se base sur des actions de sensibilisation dans les écoles et pour le grand public (opérations collecte de batteries, micro-déchets sur les plages…), de médiations dans les quartiers, et, nous amène à verbaliser les « cochons » les plus récalcitrants lorsqu’ils sont identifiés.
« Une ville propre n’est pas une ville dans laquelle on ramasse vite, c’est un ville dans laquelle on ne jette pas »
Notre équipe municipale consciente de la nécessité de prioriser les actions dans le domaine de la lutte contre les nuisances (déchets, insalubrité, lutte contre les arboviroses et la leptospirose…) a décidé de mettre en place un service de salubrité publique dédié spécifiquement à ces problématiques travaillant étroitement avec l’ensemble des partenaires agissant dans ce domaine (TCO, ARS, associations, services de l’Etat, coordination des services internes de la Commune… scolaires et administrés).
Nous nous efforçons de nettoyer au plus vite les dépôts sauvages qui nous sont signalés (y compris à travers votre site) et, si j’en crois vos propres sources, cette action semble avoir une certaine efficacité (La commune de Saint-Paul -deuxième en nombre d’habitants, première en superficie- n’apparaît qu’en 7ème position au nombre de dépôts sauvages, avec 4 fois moins de « points noirs » que Saint-Denis ou Saint-Pierre.). Mais, notre but ultime est d’amener l’ensemble de nos concitoyens (Considérant que les « cochons » restent minoritaires) à gérer leurs déchets de manière responsable (Par exemple, la plupart des saintpaulois dispose, aujourd’hui, d’un déchetterie à moins de 10 minutes de son domicile).
Cette action de longue haleine, nous la poursuivrons avec opiniâtreté. Nous partageons avec vous le même désir de voir progresser le civisme pour une île verte et saine. Sachons agir de concert et de façon complémentaire.
Restant à votre disposition
Jean Erpeldinger
Adjoint à l’environnement de la Mairie de Saint-Paul »
