« Dès le début, on m’a mis des bâtons dans les roues, je ne m’attendais pas à ça »,
se désole-t-il, rappelant qu’il a vu naître la CGPER, syndicat dont il était co-listier en 2013. « Il y a eu une division de la majorité, et des difficultés à atteindre le quorum. Je suis resté pour éviter la mise sous tutelle de la chambre« , complète celui qui se présente cette fois sur la liste de l’UNPA, [née de la scission avec la CGPER]urlblank:https://www.zinfos974.com/UNPA-Un-syndicat-agricole-sans-concession-et-independant_a128788.html .2018 particulièrement difficile
Outre les conflits internes, les crises qui ont secoué La Réunion expliquent elles aussi les difficultés subies par la chambre verte. L’année 2018 en est un exemple particulièrement marquant. Déjà à cause des cyclones, « Fakir [ayant] eu les conséquences les plus importantes jamais connues ». Mais aussi avec le mouvement des gilets jaunes, et une campagne sucrière compliquée, « la plus catastrophique de toutes », selon le président.
La chambre a par ailleurs été confrontée à un important retard des fonds Feader. « Nous avons dû travailler avec notre fond de roulement », explique-t-il. Des difficultés qui l’ont obligée à recourir aux avances de trésorerie du Département. « Mais en 2019, on pourra commencer à reconstruire le fonds de roulement », rassure l’agriculteur.
« Développement de l’agriculture biologique »
Après cette piqûre de rappel des difficultés, le maraîcher petite-îlois s’est employé à égrainer les différentes actions mises en place ces dernières années. Notamment le développement de l’agriculture biologique, l’intervention auprès de l’Etat et du Département pour l’indemnisation des agriculteurs touchés par des crises, l’intervention sur les attaques de chiens errants et divaguants et la mise en place de 13.000 heures de formation chaque année. Egalement la création d’un éco-organisme (Eco Agri Réunion) pour aider les agriculteurs à la gestion de leurs déchets non-organiques, la formation de 3822 agriculteurs au Certyphyto, ou encore le plan écophyto, un guide des bonnes pratiques. « La Réunion est le territoire français qui présente la plus forte diminution en matière de recours aux produits phytosanitaires, soit 10% », souligne-t-il au passage.
L’institution est aussi intervenue, entre autres, sur le maintien de la répartition de l’enveloppe Feader et Posei, sur le développement des circuits-courts et sur l’accompagnement pour la relance à la production locale pour les productions fortement concurrencées. Depuis 2014, elle a obtenu la certification AFNOR France pour ses activités de conseils et de formations à travers le Démarche Qualité service.
Un bilan que le président assure vouloir séparer de la politique. « Ce n’est pas un argument de campagne », affirme-t-il. Rendez-vous dans quelques semaines pour connaître les résultats de cette élection.