Les mauvaises nouvelles ne cessent de s’accumuler pour la Réunion : baisse de moitié des emplois aidés et des emplois verts, entreprises qui ferment les unes après les autres, chômage qui bat des records et, cerise sur le gâteau, on nous annonce une nouvelle explosion des prix de l’essence et du gasoil les amenant à un niveau jamais vu.
Les manifestations se succèdent, pacifiques jusqu’ici mais n’oublions pas que la flambée du prix de l’essence avait déjà été à l’origine de soubresauts dont notre île garde le triste souvenir.
Plusieurs de mes sources m’affirment craindre une nouvelle explosion sociale à court terme. Espérons qu’elles se trompent.
Mais, comme pour leur donner raison, on voit le PCR et Paul Vergès s’agiter à nouveau depuis quelque temps, relançant sur le tapis le brulôt de la surrémunération… Après s’être pris une déculottée aux législatives, le PCR a besoin de se refaire une virginité et quelle meilleure façon que de surfer sur la vague du mécontentement, quitte à parfois la devancer quelque peu… Histoire de se positionner ensuite comme interlocuteur incontournable dans les négociations qui suivront en disant : « vous voyez, je vous l’avais bien dit. A force de ne pas nous écouter, voila ce qui arrive. Si vous ne voulez pas que ça se reproduise, vous savez ce qu’il vous reste à faire« …
La Réunion s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise, le pouvoir d’achat des Réunionnais s’effrite de plus en plus. Pour autant, on peut être certain d’une chose : la solution ne viendra certainement pas de la rue. De nouveaux événements risquent au contraire de nous enfoncer encore un peu plus dans ce que nous essayons d’éviter…