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« Je maintiens que la cible des attaques de requins reste avant tout les surfeurs »

Bien connu à la Réunion pour avoir réalisé plusieurs traversées à la nage dans les zones où s'étaient produites des attaques de requins, Didier Derand, délégué de la Fondation Brigitte Bardot à la Réunion, réagit à l'attaque qui a eu lieu hier après-midi dans la baie de Saint-Paul et qui a coûté la vie à une jeune touriste de 15 ans. Expliquant depuis le début que les nageurs n'étaient pas les cibles des requins, Didier Derand a tenu à réaffirmer ses propos et parle de "conditions de sécurité pas raisonnables" et d'un lieu particulièrement dangereux.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 16 juillet 2013 à 15H18

Sur l’attaque mortelle d’hier, Didier Derand tient à souligner en premier lieu la dangerosité du site. « J’ai 45 ans et je suis créole. Jamais je n’irai me baigner dans la baie de Saint-Paul. Avec l’ancienne station d’épuration, les pêcheurs ou encore les rejets de la décharge du Port qui arrive par les courants jusqu’à la baie, on a donné aux prédateurs la culture de venir manger à cet endroit« , explique Didier Derand.

Même s’il reconnait que le caractère « psychologique et humain » est très difficile dans cette attaque, « je suis père de famille et l’idée qu’il arrive quelque chose à mes enfants me terrorise« , souligne-t-il, Didier Derand a tenu à réaffirmer ses propos sur les risques encourus par les nageurs face aux attaques de requins. « Je maintiens que la cible des attaques de requins reste avant tout les surfeurs. Ils ressemblent à des tortues marines et sont totalement aveugles face aux risques d’une attaque« , précise-t-il.

« Avez-vous déjà vu une souris dansée devant un chat ? »

Pour revenir au drame d’hier, il affirme que la baignade n’était « pas raisonnable » et le lieu particulièrement « dangereux« . « Hier un ami médecin est passé sur le lieu de l’attaque, il m’a expliqué que la visibilité n’excédait pas un mètre. Si on nage dans une eau sale, on ne pourra pas avoir un comportement adapté« , poursuit Didier Derand. « Si on observe pas ce comportement devant un prédateur on devient une proie« , ajoute-t-il avant de s’interroger : « Avez-vous déjà vu une souris danser devant un chat ?« . « Tout le problème est dans la tête du prédateur. Il n’a pas un cerveau humain et cherche seulement à se nourrir« , explique le délégué de la Fondation Brigitte Bardot.

Reste que la théorie de Didier Derand a pris du plomb dans l’aile après l’attaque d’hier. Car si la jeune touriste s’est baignée dans une zone dite « dangereuse » ou la baignade se faisait à ses « risques et périls« , dixit la mairie de Saint-Paul, Didier Derand expliquait dans un [article]url:http://www.zinfos974.com/Il-va-nager-pour-montrer-qu-il-n-y-a-pas-de-risque-requin_a46118.html que « les baigneurs, nageurs, plongeurs, voire bodysurfeurs, n’ont à mon avis rien à craindre des requins« .

 

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