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« Je l’aimais plus que les autres »…Donc il a cogné plus fort que sur les autres, cqfd !

Correctionnelle de Saint-Pierre, jeudi 7 août.

Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 07 août 2014 à 18H21

Anthony Amila est du genre possessif violent. Il fait partie de ces indécrottables machos qui disent « ma femme » comme ils disent « ma maison, ma bagnole, mon chien« . Ce qui est à lui ne sera jamais à personne d’autre !

Son ex-compagne a mis fin à leur union parce qu’il est violent, surtout quand il a bu. Mais lui ne l’entend pas de cette oreille et pour bien lui montrer l’intensité de ses sentiments amoureux, il a choisi de la harceler, à Saint-Pierre, au long de ce mois de juillet.

Une attitude dangereuse qui fait frémir le plus impassible. Il a fracturé ses fenêtres. Il l’a poursuivie en voiture, allant jusqu’à emboutir celle de son ex en pleine circulation sur la quatre-voies !

Un soir qu’elle est seule, il défonce l’entrée et la contraint à dormir à ses côtés sous la menace d’un fort couteau de cuisine. Les forces de l’ordre en retrouveront d’ailleurs quatre autres sous le matelas. Encore heureux qu’elle ait refusé de coucher avec lui comme il en avait manifesté l’intention.

La malheureuse a dû téléphoner à son nouveau copain qui a prévenu la police. En attendant, pour faire bon poids, à l’appui de sa sérénade passionnée, il a un peu brisé la voiture de la jeune femme et fracassé son ordinateur.

La scène de violence a duré plus de 3 heures.

Jamais condamné, il dit naïvement à la barre : « Je ne le referai plus car je ne veux pas gâcher ma vie avec des conneries (sic !) comme ça« .

Mais pourquoi cet accès de démence amoureuse alors qu’avec ses autres compagnes, auparavant, il ne s’est jamais comporté ainsi. Il revint à son avocat, Me Bodo, de fournir l’explication qu’on vous livre telle quelle :
« Je le lui ai demandé, dit l’homme à la robe. Il m’a dit qu’il avait effectivement eu d’autres liaisons avant, d’autres rapports amoureux, mais jamais aussi intenses. Il n’a jamais ressenti une telle force amoureuse. D’où ces graves dérapages« . Autrement dit, plus je t’aime, plus fort je te cogne !

Les derniers mots du prévenu furent aussi déconcertants : « Si vous me libérez, madame la présidente, vous ne serez pas déçue. On ne me verra plus ici« .

Douze mois dont 6 avec sursis, obligation de soins, de travailler, d’indemniser sa victime et interdiction formelle de s’en approcher ou d’essayer de la contacter par quelque moyen que ce soit. On a vu plus sévère.

 

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