Jugé pour trafic de drogue avec un autre prévenu, Jawad Bendaoud, « le logeur » des terroristes du 13 novembre à Saint-Denis, est arrivé très agité à son audience au tribunal correctionnel de Bobigny.
« Ils m’ont tapé à coups de matraque dans les parties! », a-t-il hurlé d’entrée de jeu rapporte la presse nationale. Pluie d’insultes contre les policiers. « Attends que je sorte, fils de pute ! Je suis pas Salah Abdeslam, moi ! » Son avocat tente de le calmer, en vain.
La présidente du tribunal renvoie Jawad Bendaoud au dépôt et poursuit l’audience qui a pour fond les déclarations de Jawad devant les juges antiterroristes. L’homme a dit prendre part à un trafic en transformant en crack une vingtaine de grammes de cocaïne.
Ses avocats ont dénoncé un procès uniquement fondé sur ses déclarations et des conditions de détention, placé en « isolement total « depuis des mois auxquelles s’ajoutent « sa dignité piétinée ».
Hier, il a été condamné à 8 mois de détention avec mandat de dépôt et a été placé dans la foulée en garde à vue pour « menaces de mort, outrage et apologie du terrorisme ».