Si le tribunal judiciaire de Saint-Denis observe une période de vacation, les magistrats assurent cependant les audiences de comparution immédiate. Ainsi, ce mardi, Emanuel G. était jugé pour des faits de violences avec arme - un marteau - sur sa compagne.
La jalousie est à l'origine de ce déferlement de violence : elle reçoit une demande d'ami via une messagerie à la suite d'un repas de travail de fin d'année et il sort de ses gonds.
"Il lui lance dans les jambes un marteau de 30 cm"
Pour la punir de lui avoir "menti" plusieurs fois, il lui lance dans les jambes, à plusieurs reprises, un marteau de 30 cm dont le manche est recouvert partiellement de fil de barbelés. Plusieurs scènes de violences - en présence de leur bébé de 10 mois - auront lieu dans la soirée. "Non tu vas rester et avoir mal", lui répond-t-il quand elle lui demande d'arrêter. Il finira par partir de chez elle et se rendre à la gendarmerie de Saint-Benoit. Recouverte de blessures sur les membres inférieurs et supérieurs, la victime se voit remettre 13 jours d'ITT.
"Elle m'a menti à 4 ou 5 reprises droit dans les yeux"
Minimisant quelque peu les faits à la barre - "j'ai lancé trois fois le marteau" - il indique qu'il est sous traitement pour ses violences suite à une obligation de soins, mais qu'il n'a pas pu le faire renouveler. "Elle m'a menti à 4 ou 5 reprises droit dans les yeux. Un marteau c'est lourd, lorsque ça arrive, ça fait des hématomes", expliquait le prévenu en garde à vue. Présente à l'audience, la victime n'a pas souhaité se porter partie civile. "Je ne l'ai jamais vu comme ça, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa tête. Pour le moment, je veux que chacun reste de son côté", adresse-t-elle à la présidente.
"Il persiste, il a envie de faire mal, c'est une scène qui dure"
"Ce sont des faits graves et caractérisés, 13 jours d'ITT, c'est assez rare. C'était une situation extrêmement violente. Il persiste, il a envie de faire mal, c'est une scène qui dure. Il est inséré mais avoir un CDI n'est pas un chiffon rouge qu'on agite ! Ça ne va pas suffire d'autant que certains employeurs sont plus conciliants que d'autres ! Il aura un autre contrat quand il reviendra. Je demande 8 mois de prison et un mandat de dépôt", requiert la procureure à l'encontre du prévenu qui, pour la petite histoire, est employé à la mairie de Saint-Benoit ...
"13 jours d'ITT c'est inacceptable, mais ce n'est pas exceptionnel !", rétorque la défense. "Le CDI ne fait pas tout certes, mais la prison non plus ! Il n'avait plus de traitement et quand il a ses médicaments, il raisonne comme une personne normale. Il reconnait les faits et s'est rendu lui même à la gendarmerie. Je vous demande une sanction adaptée", plaide la robe noire.
Emanuel G. est condamné à une peine de 10 mois de prison assortie d'un mandat de dépôt. La présidente prononce également la révocation de 9 mois de prison d'un sursis probatoire renforcé précédent avec exécution provisoire eu égard à l'état de récidive.
La jalousie est à l'origine de ce déferlement de violence : elle reçoit une demande d'ami via une messagerie à la suite d'un repas de travail de fin d'année et il sort de ses gonds.
"Il lui lance dans les jambes un marteau de 30 cm"
Pour la punir de lui avoir "menti" plusieurs fois, il lui lance dans les jambes, à plusieurs reprises, un marteau de 30 cm dont le manche est recouvert partiellement de fil de barbelés. Plusieurs scènes de violences - en présence de leur bébé de 10 mois - auront lieu dans la soirée. "Non tu vas rester et avoir mal", lui répond-t-il quand elle lui demande d'arrêter. Il finira par partir de chez elle et se rendre à la gendarmerie de Saint-Benoit. Recouverte de blessures sur les membres inférieurs et supérieurs, la victime se voit remettre 13 jours d'ITT.
"Elle m'a menti à 4 ou 5 reprises droit dans les yeux"
Minimisant quelque peu les faits à la barre - "j'ai lancé trois fois le marteau" - il indique qu'il est sous traitement pour ses violences suite à une obligation de soins, mais qu'il n'a pas pu le faire renouveler. "Elle m'a menti à 4 ou 5 reprises droit dans les yeux. Un marteau c'est lourd, lorsque ça arrive, ça fait des hématomes", expliquait le prévenu en garde à vue. Présente à l'audience, la victime n'a pas souhaité se porter partie civile. "Je ne l'ai jamais vu comme ça, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa tête. Pour le moment, je veux que chacun reste de son côté", adresse-t-elle à la présidente.
"Il persiste, il a envie de faire mal, c'est une scène qui dure"
"Ce sont des faits graves et caractérisés, 13 jours d'ITT, c'est assez rare. C'était une situation extrêmement violente. Il persiste, il a envie de faire mal, c'est une scène qui dure. Il est inséré mais avoir un CDI n'est pas un chiffon rouge qu'on agite ! Ça ne va pas suffire d'autant que certains employeurs sont plus conciliants que d'autres ! Il aura un autre contrat quand il reviendra. Je demande 8 mois de prison et un mandat de dépôt", requiert la procureure à l'encontre du prévenu qui, pour la petite histoire, est employé à la mairie de Saint-Benoit ...
"13 jours d'ITT c'est inacceptable, mais ce n'est pas exceptionnel !", rétorque la défense. "Le CDI ne fait pas tout certes, mais la prison non plus ! Il n'avait plus de traitement et quand il a ses médicaments, il raisonne comme une personne normale. Il reconnait les faits et s'est rendu lui même à la gendarmerie. Je vous demande une sanction adaptée", plaide la robe noire.
Emanuel G. est condamné à une peine de 10 mois de prison assortie d'un mandat de dépôt. La présidente prononce également la révocation de 9 mois de prison d'un sursis probatoire renforcé précédent avec exécution provisoire eu égard à l'état de récidive.