Le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer y déclarait : “Tout pourrait se terminer par une action judiciaire de l’Etat contre les compagnies pétrolières, si on s’aperçoit que l’argent a été prélevé indûment”.
Le sénateur indique qu’il est en phase avec le ministre. “D’une part, ces propos confortent les constats figurant dans le jugement de l’autorité du Conseil de concurrence du 4 décembre dernier qui a condamné les compagnies pétrolières de la Réunion à 41 millions d’euros d’amendes pour entente illicite sur le kérosène”.
“D’autre part, ces propos confortent également l’analyse que j’avais faite au Sénat le 22 janvier dernier lors d’une Question d’actualité au Gouvernement où j’avais évoqué l’existence d’un indice tronqué utilisé par les pétroliers pour surfacturer le carburant”.
Les révélations faites par le quotidien national Le Monde ont depuis corroboré ces informations selon Jean-Paul Virapoullé. “Le Monde a révélé d’autres pratiques douteuses comme des coûts de transports non révisés depuis 20 ans en Guadeloupe”.
Le parlementaire réunionnais apportera tous “ces éléments” à la mission d’Inspection générale lors de sa prochaine rencontre à Paris. “Nous allons entreprendre deux types d’actions afin de mettre un terme à ces pratiques d’un autre âge”
“A La Réunion, nous allons installer un Comité de défense des consommateurs réunionnais. Ce sera le point de départ d’une action longue et nécessaire visant à introduire, chaque fois que possible, une action judiciaire tendant à faire disparaître les monopoles qui appauvrissent la population réunionnaise, déjà très durement touchée par la crise”.
Jean-Paul Virapoullé affirme qu’il agira également du Sénat. “Si nécessaire également, nous n’hésiterons pas à utiliser la force de la loi contre les groupes pétroliers, la grande distribution ainsi que tous les monopoles coloniaux…”