Votre candidature aux législatives n’était pas une surprise. Le Parti Socialiste avait déjà acté le nom des candidats dès la fin de l’année dernière…
Je m’adresse aujourd’hui à la population, contrairement à l’officialisation précédente qui s’était faite en interne du parti. Et je souhaitais également présenter ma suppléante, symbole du rassemblement que je veux prôner.
Qui est-elle? Et que voulez-vous dire par « rassemblement« ?
Ma suppléante est Léopoldine Settama, avocate de profession et habitante de Saint-André. Vous savez, je suis inscrit au Parti socialiste depuis des années, et je suis député sortant. Elargir mon équipe à une personnalité de la société civile, qui n’est pas encartée dans un parti politique, c’était une façon de dire aussi à l’électorat qu’il peut ne pas être forcément socialiste ou de Gauche pour partager mes idées pour la Réunion.
Vous vous adressiez donc à la population, hier matin. Que voulez-vous leur dire?
J’ai une expérience. C’es important dans le combat actuel car nous devrons nous mettre au travail très vite après les échéances électorales. Je connais tous les rouages de la machine parlementaire, je maîtrise les dossiers les plus importants de la Réunion.
Les présidentielles puis les législatives… Ne craigniez vous pas que le résultat de la première élection ait une influence majeure sur la deuxième?
Ces deux élections, à un mois d’intervalle, ont une influence l’une sur l’autre c’est évident. Mais il faut relativiser. En 2007, Bertho Audifax a cru que la victoire de Nicolas Sarkozy allait le favoriser, il a été déçu. Je suis devenu député.
Quels sont les dossiers qui vous tiennent à coeur?
Les problèmes les plus importants n’ont malheureusement pas changé. Et cela prouve aussi que depuis 2007, les indicateurs sont au rouge depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Son quinquennat a été catastrophique. Le taux de chômage, la vie chère, le logement, l’éducation demeurent des dossiers sensibles.
Vous lancez un comité de soutien à Saint-André pour le candidat François Hollande?
Tout à fait. Vous avez les partis traditionnels qui accompagnent les candidat. Les comités de soutien permettent surtout aux personnes qui veulent le changement, ou qui ne sont pas encartés politiquement, mais qui sont intéressées par cette élection, à se retrouver.
Enfin, un mot sur la problématique du carburant. Que pensez-vous de la situation que nous traversons?
Je peux comprendre le combat mené par les professionnels de la route, et qui servira à toute la population. Les blocages c’est normal et légitime, par contre il ne faudrait pas le rendre pérenne.
Mais je trouve surtout très injuste que les vrais responsables ne se sentent pas concernés. J’ai fait partie d’une mission parlementaire qui est venue à la Réunion. Dans ce rapport, on mettait en exergue une rentabilité extraordinaire de plus 28% de la SRPP. L’Etat n’a jamais fait suite à ce rapport.
Enfin, les collectivités locales ne sont nullement concernées. L’octroi de mer est, et doit rester, une ressource des communes.