
Moins 8 centimes sur le gasoil et l'essence dès le 1er mars : c'est le résultat obtenu de haute lutte, et quelques millions de dégradations publiques et privées plus tard, par le mouvement mené par Jean-Bernard Caroupaye.
Devant l'urgence de la situation, des promesses politiques avaient été annoncées. Depuis trois semaines et ces accords de principe, des interrogations légitimes apparaissent dans les discours des maires. Comment compenser les millions qui ont servi et serviront à la baisse du prix du carburant jusqu'à décembre ?
Devant cette menace de voir cet engagement remis en cause sur le court terme, nous avons souhaité interroger le principal acteur de la contestation sociale de février 2012.
Pour Jean-Bernard Caroupaye, pas de doute, une parole donnée est une parole tenue. "Il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui fasse l'effort". Pour le coup, c'est à la collectivité qu'est revenue la plus grosse sollicitation. Mais l'intéressé affirme qu'il ne lâche pas l'affaire avec les pétroliers. "C'est aussi à eux de porter l'effort sur la baisse des carburants". Pour rappel, sur les 8 centimes de baisse, la SRPP s'était engagée sur 2 centimes sur le litre de super. "Seulement" ajoute Jean-Bernard Caroupaye qui ne décolère pas face au maintien par la même société de son droit de "frais de passage sur le gasoil", là même où la CCIR avait sacrifié cette option.
Pour en revenir aux efforts publics, Jean-Bernard Caroupaye "ne croit pas que les collectivités vont revenir sur leur engagement. Tout simplement parce que la situation est encore tendue". Selon lui, la solution d'urgence impose en effet aux mairies de remettre à plat leur champ d'intervention, ou alors de tailler "sur leur budget de fonctionnement".
Le tableau ne serait pas complet si Jean-Bernard Caroupaye n'évoquait pas ce qu'il appelle l'attitude en faux semblant de la préfecture. Il y a trois semaines, "on remet une liste de questions aux services de la préfecture. Au final, lors de la réunion, une série de questions sont restées sans réponse. Mettez tous les chiffres sur la table !" ordonne-t-il. "La population doit savoir que l'Etat protège son coffre-fort : la SRPP".
Un point sur lequel il se trouve en total accord avec le maire de Saint-Leu. "Au Port, quand j'ai fait cette appel solennel aux élus, je l'ai fait à tous les élus de la Réunion, il y en a qu'un seul qui est venu s'allonger comme moi devant les barrages de gendarmes, c'est Thierry Robert. Je ne le connaissais pas avant ça. Seulement son frère avec qui je siège à la CCI. Il a été le seul !"
Si les 8 centimes ne sont pas maintenus, ce serait une "trahison"
Concernant le "grand débat" sur la question du carburant, Jean-Bernard Caroupaye préfère utiliser le terme de "réunion stérile" où la Préfecture préférerait "passer par des chemins compliqués pour embrouiller les esprits". "On nous fait croire que la formation des prix est compliquée. Je dis qu'elle est simple. Mais ce sont eux qui essayent de la rendre compliquée". A se demander s'ils ne sont pas les "avocats de la SRPP".
D'ailleurs, il décline sans détours l'invitation faite à une délégation réunionnaise de se rendre à Singapour pour y appréhender le circuit économique à sa base. "Je sais comment ça va se passer. On va aller là-bas et ils vont nous raconter ce qu'ils veulent. je n'irai pas à Singapour comme ils nous l'ont proposé".
"Mais je n'ai pas d'inquiétude sur les 8 centimes". Si ce n'était pas le cas, "ça serait non pas tromper la population mais une trahison !" dit-il sur un ton déjà offensif, comme à chaque fois.
Quant aux pressions reçues en coulisses lors de ces jours agités de février, il espère les évoquer un jour, une fois l'atmosphère apaisée...
Devant l'urgence de la situation, des promesses politiques avaient été annoncées. Depuis trois semaines et ces accords de principe, des interrogations légitimes apparaissent dans les discours des maires. Comment compenser les millions qui ont servi et serviront à la baisse du prix du carburant jusqu'à décembre ?
Devant cette menace de voir cet engagement remis en cause sur le court terme, nous avons souhaité interroger le principal acteur de la contestation sociale de février 2012.
Pour Jean-Bernard Caroupaye, pas de doute, une parole donnée est une parole tenue. "Il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui fasse l'effort". Pour le coup, c'est à la collectivité qu'est revenue la plus grosse sollicitation. Mais l'intéressé affirme qu'il ne lâche pas l'affaire avec les pétroliers. "C'est aussi à eux de porter l'effort sur la baisse des carburants". Pour rappel, sur les 8 centimes de baisse, la SRPP s'était engagée sur 2 centimes sur le litre de super. "Seulement" ajoute Jean-Bernard Caroupaye qui ne décolère pas face au maintien par la même société de son droit de "frais de passage sur le gasoil", là même où la CCIR avait sacrifié cette option.
Pour en revenir aux efforts publics, Jean-Bernard Caroupaye "ne croit pas que les collectivités vont revenir sur leur engagement. Tout simplement parce que la situation est encore tendue". Selon lui, la solution d'urgence impose en effet aux mairies de remettre à plat leur champ d'intervention, ou alors de tailler "sur leur budget de fonctionnement".
Le tableau ne serait pas complet si Jean-Bernard Caroupaye n'évoquait pas ce qu'il appelle l'attitude en faux semblant de la préfecture. Il y a trois semaines, "on remet une liste de questions aux services de la préfecture. Au final, lors de la réunion, une série de questions sont restées sans réponse. Mettez tous les chiffres sur la table !" ordonne-t-il. "La population doit savoir que l'Etat protège son coffre-fort : la SRPP".
Un point sur lequel il se trouve en total accord avec le maire de Saint-Leu. "Au Port, quand j'ai fait cette appel solennel aux élus, je l'ai fait à tous les élus de la Réunion, il y en a qu'un seul qui est venu s'allonger comme moi devant les barrages de gendarmes, c'est Thierry Robert. Je ne le connaissais pas avant ça. Seulement son frère avec qui je siège à la CCI. Il a été le seul !"
Si les 8 centimes ne sont pas maintenus, ce serait une "trahison"
Concernant le "grand débat" sur la question du carburant, Jean-Bernard Caroupaye préfère utiliser le terme de "réunion stérile" où la Préfecture préférerait "passer par des chemins compliqués pour embrouiller les esprits". "On nous fait croire que la formation des prix est compliquée. Je dis qu'elle est simple. Mais ce sont eux qui essayent de la rendre compliquée". A se demander s'ils ne sont pas les "avocats de la SRPP".
D'ailleurs, il décline sans détours l'invitation faite à une délégation réunionnaise de se rendre à Singapour pour y appréhender le circuit économique à sa base. "Je sais comment ça va se passer. On va aller là-bas et ils vont nous raconter ce qu'ils veulent. je n'irai pas à Singapour comme ils nous l'ont proposé".
"Mais je n'ai pas d'inquiétude sur les 8 centimes". Si ce n'était pas le cas, "ça serait non pas tromper la population mais une trahison !" dit-il sur un ton déjà offensif, comme à chaque fois.
Quant aux pressions reçues en coulisses lors de ces jours agités de février, il espère les évoquer un jour, une fois l'atmosphère apaisée...