
Les résultats du Bac viennent de tomber. Félicitations à ceux qui l'ont eu, courage à ceux qui n'ont obtenu que le rattrapage et... Et je en sais quoi dire à ceux qui ne l'ont pas eu ! Peut être simplement leur conseiller de remettre ça l'année prochaine. Et, en désespoir de cause, d'essayer de se rassurer en pensant à toutes ces personnalités qui ne l'ont pas eu (voir article du Huffington Post ici ).
Il n'empêche que je réfléchissais, pas plus tard qu'hier, sur ce qu'allaient devenir ces nouveaux bacheliers.
Mettons de côté les élèves brillants qui de toutes façons réussiront dans la vie. La plupart d'entre eux partiront pour la métropole pour y poursuivre leurs études... et s'y installeront. Autant de cerveaux perdus pour la Réunion. Ce qui signifie aussi, a contrario, et je force le trait volontairement même si je suis bien conscient que ce n'est pas totalement le cas, que ceux qui resteront seront les moins débrouillards, les moins ouverts d'esprit, les moins diplômés... Et je mets bien sûr de côté ceux qui le font parce qu'ils n'ont pas les moyens de partir ou ceux dont les mamans mères-poules ne supportent pas de voir leurs rejetons partir voler de leurs propres ailes.
Impossible aussi de ne pas évoquer l'idée complètement idiote d'un Jack Lang qui avait fixé comme objectif à l'Education nationale de permettre à 80% d'une classe d'âge d'obtenir le baccalauréat. Le résultat, on le connait: des consignes données discrètement aux profes correcteurs de "forcer" les notes, de façon à ce que les résultats de cette année soient toujours meilleurs que ceux de l'année précédente. Et c'est comme ça qu'on arrive à avoir des bacheliers -quand ce n'est pas des diplômés de Master de l'université comme j'ai pu personnellement le constater, qui écrivent "papa" avec trois "p"...
Désolé de doucher un peu les joies de ceux qui viennent de l'avoir, mais le Bac aujourd'hui n'a plus guère de valeur. Il permet juste de faire le tri entre ceux qui l'ont et ceux qui ne l'ont pas. Ces derniers devront immédiatement se tourner vers le Pôle emploi pour y chercher un travail souvent très mal rémunéré. Et pour les autres, ce n'est que le début d'un long parcours, souvent universitaire, qui les amènera de plus en plus tard sur le marché du travail, pour y obtenir, à la Réunion en tous les cas, souvent un "ti contrat" guère plus rémunérateur que ceux obtenus par les non-bacheliers.
Mais là n'était pas mon idée première quand j'ai commencé cet article. Je voulais surtout dénoncer ces profs assassins qui incitent leurs élèves futurs bacheliers à s'inscrire dans des filières universitaires dont tout le monde sait qu'elles sont de véritables impasses professionnelles. Je sais qu'il y a des filières à remplir pour justifier qu'on y conserve des profs qui sinon se retrouveraient au chômage, mais comment justifier qu'on envoie chaque année des milliers de jeunes dans des filières dont on sait pertinemment que seuls quelques uns trouveront un travail au bout, après 4 ou 5 ans d'études universitaires?
Ne serait-il pas préférable de les intégrer des filières plus professionnalisantes -oui, je sais, je viens de prononcer un gros mot pour nombre d'enseignants- qui auraient l'avantage de les préparer à la vie active? Et à des métiers qui, au final, leur rapporteront probablement beaucoup plus que certains emplois de bureaux. Vous savez ce que gagnent des plombiers, des électriciens? Et en plus, ils se permettent de refuser du travail...
Et que ceux qui refusent la sélection, que ce soit par le Bac ou à l'entrée de l'université, comprennent bien que la sélection interviendra inéluctablement tôt ou tard. Et que c'est la vie qui la fera. Malheureusement pour les plus faibles, dans le système actuel, elle n'interviendra qu'après de longues années d'études bidons dans des filières bidons que les parents se seront saignés à financer.
Et avec une rancoeur d'autant plus grande que ceux qui seront obligés d'aller supplier un maire leurs études terminées pour obtenir un petit contrat, le feront avec en poche un Bac +4 ou +5... Et un sentiment d'injustice aggravé.
Il n'empêche que je réfléchissais, pas plus tard qu'hier, sur ce qu'allaient devenir ces nouveaux bacheliers.
Mettons de côté les élèves brillants qui de toutes façons réussiront dans la vie. La plupart d'entre eux partiront pour la métropole pour y poursuivre leurs études... et s'y installeront. Autant de cerveaux perdus pour la Réunion. Ce qui signifie aussi, a contrario, et je force le trait volontairement même si je suis bien conscient que ce n'est pas totalement le cas, que ceux qui resteront seront les moins débrouillards, les moins ouverts d'esprit, les moins diplômés... Et je mets bien sûr de côté ceux qui le font parce qu'ils n'ont pas les moyens de partir ou ceux dont les mamans mères-poules ne supportent pas de voir leurs rejetons partir voler de leurs propres ailes.
Impossible aussi de ne pas évoquer l'idée complètement idiote d'un Jack Lang qui avait fixé comme objectif à l'Education nationale de permettre à 80% d'une classe d'âge d'obtenir le baccalauréat. Le résultat, on le connait: des consignes données discrètement aux profes correcteurs de "forcer" les notes, de façon à ce que les résultats de cette année soient toujours meilleurs que ceux de l'année précédente. Et c'est comme ça qu'on arrive à avoir des bacheliers -quand ce n'est pas des diplômés de Master de l'université comme j'ai pu personnellement le constater, qui écrivent "papa" avec trois "p"...
Désolé de doucher un peu les joies de ceux qui viennent de l'avoir, mais le Bac aujourd'hui n'a plus guère de valeur. Il permet juste de faire le tri entre ceux qui l'ont et ceux qui ne l'ont pas. Ces derniers devront immédiatement se tourner vers le Pôle emploi pour y chercher un travail souvent très mal rémunéré. Et pour les autres, ce n'est que le début d'un long parcours, souvent universitaire, qui les amènera de plus en plus tard sur le marché du travail, pour y obtenir, à la Réunion en tous les cas, souvent un "ti contrat" guère plus rémunérateur que ceux obtenus par les non-bacheliers.
Mais là n'était pas mon idée première quand j'ai commencé cet article. Je voulais surtout dénoncer ces profs assassins qui incitent leurs élèves futurs bacheliers à s'inscrire dans des filières universitaires dont tout le monde sait qu'elles sont de véritables impasses professionnelles. Je sais qu'il y a des filières à remplir pour justifier qu'on y conserve des profs qui sinon se retrouveraient au chômage, mais comment justifier qu'on envoie chaque année des milliers de jeunes dans des filières dont on sait pertinemment que seuls quelques uns trouveront un travail au bout, après 4 ou 5 ans d'études universitaires?
Ne serait-il pas préférable de les intégrer des filières plus professionnalisantes -oui, je sais, je viens de prononcer un gros mot pour nombre d'enseignants- qui auraient l'avantage de les préparer à la vie active? Et à des métiers qui, au final, leur rapporteront probablement beaucoup plus que certains emplois de bureaux. Vous savez ce que gagnent des plombiers, des électriciens? Et en plus, ils se permettent de refuser du travail...
Et que ceux qui refusent la sélection, que ce soit par le Bac ou à l'entrée de l'université, comprennent bien que la sélection interviendra inéluctablement tôt ou tard. Et que c'est la vie qui la fera. Malheureusement pour les plus faibles, dans le système actuel, elle n'interviendra qu'après de longues années d'études bidons dans des filières bidons que les parents se seront saignés à financer.
Et avec une rancoeur d'autant plus grande que ceux qui seront obligés d'aller supplier un maire leurs études terminées pour obtenir un petit contrat, le feront avec en poche un Bac +4 ou +5... Et un sentiment d'injustice aggravé.