Monsieur (ou Madame) de « LA SECTION », vous avez publiez deux articles, le 21 et le 22 septembre dernier.
Mon propos portera d’abords sur le plus important du moment, la problématique des employés communaux. Voici quelques chiffres, lesquels vont éclairer les administrés de La Possession : 247/362 employés non titulaires dont 237 sont des personnels de catégories C.
Nous constatons que plus de la moitié des employés communaux ne sont pas titularisée alors que le maire règne depuis plus de 40 ans.
Ajoutons à cela le fait que vous vouliez leur enlever la gestion par une entité indépendante neutre (UNEDIC) et à en faire dépendre par la commune sur le droit ou non de bénéficier d’allocation chômage…
J’attire l’attention de chacun sur le fait que ce que vous défendez consiste simplement à fragiliser un peu plus la situation des employés communaux en les rendant plus dépendant du bon vouloir de l’autorité municipale, laquelle est comme chacun sait, « juste et impartiale » sur La Possession.
C’est en quelque sort majoré leur précarité.
Par ailleurs, je ne reviendrai pas sur la tragi-comédie du Conseil Municipal de ce samedi, brillamment interprétée par monsieur le Maire.
Non, il est un sujet qui m’intéresse particulièrement. C’est celui de la langue créole.
A y réfléchir, il me semble que c’est parce qu’elle fait partie de nous, de notre être profond, c’est un de nos appendices culturels avec notre cuisine irrésistible, mais aussi nos coutumes de vie fondées sur les notions de tolérance et de respect lesquelles font que tous d’où que nous venions, nous nous retrouvons à vivre en harmonie malgré les différences portées par les uns et les autres.
Voyez vous, Monsieur ou Madame de « LA SECTION » vous qui avez pris soin dans votre article de traduire l’expression « coup de Jarnac » en créole ce qui donne effectivement « ral do moun cari sou d’ri » je voudrai vous remercier de me fournir l’occasion d’aborder ce sujet.
C’est un peu tout cela qui nous différencie d’autres peuples de la Terre dont nous sommes d’ailleurs issus. C’est cela, en somme, qui me rend fier d’être Réunionnais.
Parallèlement, j’utilise la langue de Molière et ses expressions et en voulant me donner une leçon d’expressions créoles, vous semblez suggérer que je pourrai être un traitre à ma « créolité ».
Plusieurs remarques cependant ;
Le créole ici est la langue du peuple, ce peuple que les vôtres ont cherché à maintenir dans l’ignorance durant de nombreuses années en le cantonnant exclusivement à la culture créole à toutes les sauces possibles et imaginables afin d’éviter surtout l’ouverture des esprits sur le monde et ainsi pouvoir le dominer plus facilement. Ce peuple dont par la langue vous vous prévalez.
Justement, les vôtres enfermés dans les lotissements privés de La Possession, dans un souci d’entre soi, qu’ont-ils encore en commun avec ce peuple qu’ils prétendent représenter ?
Enfin, j’ai eu déjà l’occasion de m’exprimer, Monsieur ou Madame de « La SECTION » à propos de l’exercice du pouvoir de nature quasi « Royale » à La Possession, une preuve supplémentaire s’il en est ; La conclusion de votre second article : « ti poule i joue pas ek papangue ».
Le « ti poule » c’est-à-dire la volaille, moins que rien qui n’a pas d’ailes pour voler, tout juste bonne à être mangée et le « papang », royal et inaccessible volatile, s’envolant dans les cieux !
C’est donc ainsi qu’il faut voir monsieur le Maire, nous serons au moins d’accord sur ce point !
Sa ZAN IVE MOREL (di ZIM) ek Fransoise SADON – La Possession Avenir
P.S. : Monsieur ou Madame de « La SECTION » a ou, ki sa ou lé ou ?