Au bon souvenir de l’époque où il présidait l’atelier « carburants » de l’observatoire des prix alors qu’il était encore élu au Département, Jean-Yves Langenier sort de sa botte un article de la Constitution.
« Il est dit très clairement dans le Préambule de la Constitution que « tout bien, toute entreprise dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait doit devenir la propriété de la collectivité » » (Alinéa 9 du Préambule de la Constitution de 1946 repris dans la 5ème Constitution). De cette « réflexion » qui sert à « nourrir le débat », le candidat à la députation estime que « la situation de monopole n’est pas acceptable ».
« Là où il y a monopole, c’est la collectivité publique qui doit prendre le contrôle », explique-t-il à la lumière de cet article qu’aucun acteur du dossier carburants -semble-t-il- n’a jusqu’alors évoqué.
Le maire du Port dissocie les deux branches du secteur. L’aspect commercialisation ne « doit pas être remis en cause. Il y a environ 150 stations dans l’île. Cette partie de la filière ne doit pas être menacée », une manière de rassurer de façon indirecte les 1.500 emplois de ce secteur dont un bon nombre de pompistes qui amènent un plus à la clientèle.
Les candidats à la présidentielle seront informés
Toujours dans cette logique de fin de monopole, il évoque le fait que l« approvisionnement en carburants puisse faire l’objet d’un marché public afin d’avoir les meilleurs coûts possibles ». En ligne de mire évidemment se trouve la SRPP, incriminée de se satisfaire de coller au prix « administré », en réalité « un prix plafond » estimé par le représentant de l’Etat.
En revanche, s’agissant de l’implantation d’une société concurrente à la société historique (implantée depuis 1955 tout de même), Jean-Yves Langenier n’y est pas favorable pour des raisons évidentes de « surcoûts ». Il faut savoir que la SRPP bénéficie d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public sur sa vaste parcelle située à la Pointe des Galets et que l’Etat, toujours, est en charge de la sécurisation dudit site, s’agissant notamment de lutter contre les effets de la houle.
Campagne électorale oblige, Jean-Yves Langenier souhaite faire circuler cette trouvaille dont l’avenir nous dira si elle aura été « la » solution miracle dans ce dossier qui passionne la Réunion. « Je vais écrire à tous les candidats à la présidentielle ainsi qu’à la présidente de l’observatoire des prix, madame Tizon », conclut-il.