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J-M Tagliaferri des Verts : « La retraite est un problème dogmatique et non démographique »

Si le rassemblement d'hier au Barachois faisait la part belle aux syndicalistes et aux lycéens, de nombreux mouvements politiques étaient représentés dans le cortège par leurs têtes d'affiche. Dans l'ombre de ces partis se trouvent également des travailleurs concernés par la réforme des retraites. Parmi ceux-ci, Jean-Marc Tagliaferri, trésorier régional des Verts, nous livre "sa" réforme des retraites.

Ecrit par Ludovic Grondin – le vendredi 29 octobre 2010 à 10H19

A 55 ans, Jean-Marc Tagliaferri voit cette réforme des retraites d’un œil particulier à double titre. Celui de son engagement politique d’une part et celui du travailleur et futur retraité d’autre part.

En premier lieu, son engagement avec le parti des Verts lui donne des automatismes tout trouvés lorsqu’on lui parle de retraites : « pour moi, on veut nous faire croire qu’on a affaire à un problème démographique. Or, il s’agit d’un problème dogmatique ».

« Les gains de productivité auraient dû bénéficier aux salariés »

Pour le futur retraité « à 61 ans et demi », s’amuse-t-il à le rappeler, il faut raisonner autrement : « la solidarité des retraites, ce n’est pas seulement un travailleur qui cotise pour un retraité et ainsi de suite, le vrai point délicat est celui de la répartition des richesses ».

A cet effet, pour le quinquagénaire, les gains de productivité obtenus depuis les années 60 auraient dû générer suffisamment de recettes. Des recettes qui, elles-mêmes, auraient dû être « mieux réparties à l’ensemble de la pyramide de l’entreprise, du patron aux salariés », selon lui.

 

« Partager le travail le plus possible »

Au lieu de cela, la richesse créée grâce à cette meilleure productivité n’a bénéficié qu’aux dirigeants des grandes entreprises selon lui. La richesse n’aurait pas été distribuée vers la base.

Pour appuyer ses propos, le trésorier des Verts évoque une réforme de la fiscalité qu’il appelle de tous ses vœux. « La suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires lancée en 2008 ne favorise pas l’embauche. Dans ce cadre législatif, l’entrepreneur n’a aucun intérêt à embaucher. Il préfère augmenter les heures d’un employé. A Europe Ecologie, nous disons qu’il faut partager le travail le plus possible ».

Avant de regagner, drapeau des Verts/Europe Ecologie en main, les rangs de la foule massée devant les grilles de la préfecture, Jean-Marc Tagliaferri tient à rappeler qu’en simple citoyen, cette réforme « détruit un acquis social majeur, celui de la retraite à 60 ans ». Juste un problème… dogmatique.

 

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