Revenir à la rubrique : Politique

J-L Poudroux : « La fibre politique me vient peut-être de mon grand-père »

C'est une nouvelle casquette pour Jean-Luc Poudroux, ex maire de Saint-Leu et ancien président du conseil départemental. Élu ce dimanche avec 59,4% des voix contre son adversaire Pierrick Robert, l'homme politique, enseignant à la retraite, se prépare à prendre ses fonctions à l'assemblée nationale, où il siègera dans le groupe Les Républicains et apparentés. Interview.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 01 octobre 2018 à 16H26
Qualifieriez-vous cette victoire de revanche ?
Non, ce n’est pas une « revanche ». Nous avons mené une politique de proximité, présenté notre projet, véhiculé un message de responsabilité, de confiance, de dignité, et nous avons été entendus. Nous sommes heureux de ce résultat.
 
Vous attendiez-vous à un si large écart de voix ?

Sur le terrain, les contacts étaient très bons. En termes de résultats, cela correspond à ce qu’on a entendu pendant la campagne, donc nous n’avons pas vraiment été surpris.
 
Quel est le programme des prochains jours ?

Je suis en contact avec l’assemblée nationale. Rapidement, je me rendrai à Paris pour la constitution du dossier, les différentes démarches à accomplir. Demain matin, il y a la réunion du groupe parlementaire, il s’agira du premier contact, pour voir quelles sont les possibilités, réfléchir au choix de la commission. Tout cela aboutira ensuite à une présence effective.
 
Comment appréhendez-vous votre première session parlementaire ? Cette nouvelle casquette de manière générale ?
Déjà, je vais retrouver des collègues parlementaires que j’ai pu connaître sous d’autres mandats. Ensuite, il sera question du projet de loi de finances et il faut que les parlementaires de La Réunion soient unis pour défendre une position commune. Il faut faire reculer le gouvernement sur la suppression de l’APL accession. Nous avons bataillé pour que des familles qui attendent un logement puissent retrouver le sourire. Ce rêve a été brisé. Nous devons nous battre en priorité sur cette mesure.
 
En 2015, vous aviez déclaré que vous arrêtiez la politique. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter à un nouveau scrutin ?
J’ai été poussé par mes amis, mes proches. Une fois que j’ai dit oui, je suis allé jusqu’au bout, car je suis un homme d’engagement. C’était une élection surprise, sur une circonscription, il y avait peu de temps pour se faire connaître, alors j’ai mis toute mon expérience à profit. On a été très agréablement surpris du résultat sur Saint-Leu. Cette élection a aussi été possible grâce à ma suppléante, Graziella Vergoz, issue de la société civile. 
 
Aviez-vous imaginé un tel scénario ? Un retour en étant le candidat de la droite.
Quand je me suis présenté, me suis dit : « Je suis connu dans toute la circonscription, et dans le bon sens ». J’ai été rejoint par les soutiens importants, qui font qu’avec tout le rassemblement,  on a gagné. Dès le départ, nous étions en confiance. 

Un mot sur le taux d’abstention ?
Il y a un désintérêt évident pour la politique, peut-être faudra-t-il moraliser davantage. Une grande majorité des élus essaie de faire un travail au profit de la population. Si une minorité ne donne pas satisfaction, il faut que nous donnions l’exemple. L’important, c’est d’être au plus près des gens, assidu, de porter une voie réunionnaise. 

D’où vous vient cette passion pour la politique ? Avez-vous d’autres passions ? 
Mon grand père était dans la politique. Je l’ai peu connu, il a disparu quand j’avais cinq ans. Mais je dois tenir de lui. On m’a laissé entendre que c’était quelqu’un qui aimait rendre service, qui œuvrait aux côtés des plus pauvres, des nécessiteux. Il m’a peut-être transmis cette fibre politique. Sinon, j’aime le bricolage, le jardinage, le sport et surtout le foot – j’y jouais encore il y a trois ans.
 
En termes de personnalité, comment vous décrivez-vous ?
C’est difficile de me définir moi-même. Disons que j’ai le contact facile. J’aime échanger avec tout le monde, rendre service.
 
Vous vous êtes engagé à donner 10% de vos indemnités parlementaires à la cause associative. Quelles structures pourront en bénéficier ?
Je participe déjà au niveau de ma retraite (je donne à Madagascar, à l’association des Amis du père Pedro, au secours catholique, à l’Unicef et le Rire Médecins). Je m’engage à continuer sur la même idée, à hauteur de 10% de mes indemnités parlementaires. Je n’ai pas encore défini les associations qui pourront en bénéficier. Nous verrons en fonction des besoins. Toutes les causes sont défendables. Ce qui me tient à cœur, de manière générale, c’est de lutter contre la pauvreté, et de permettre aux enfants d’avoir de l’instruction. Je rappelle que les dons permettent 66% de défiscalisation, donc ça fait d’une pierre deux coups : plutôt que de payer un impôt, on participe à une action caritative.
 
Comment voyez-vous 2020 ?
Il y a des jeunes qui s’engagent et moi je vais les accompagner. On veut une jeunesse éclairée, un avenir responsable. Je serai aux cotés de ceux qui voudront changer les choses pour qu’on ait une meilleure gestion. Du temps a été perdu avec l’ex député, maintenant ça suffit. Nous avons besoin de représenter La Réunion debout, et avec détermination.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Violences : Agir avant une guerre des gangs

L’AMDR a rassemblé une dizaine de maires à Saint-Benoît pour évoquer ce qu’ils décrivent comme une montée des violences à La Réunion. Une rencontre qui précède une réunion de travail avec le préfet.