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J-B. Caroupaye « interpelle » Victorin Lurel et menace de « paralyser la Réunion »

Jean-Bernard Caroupaye, président de la Fédération Nationale des Transports Routiers de la Réunion (FNTR), a écrit au ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, ainsi qu'aux responsables politiques réunionnais pour les interpeller une nouvelle fois "sur les difficultés que rencontrent actuellement les entreprises réunionnaises". Un courrier qu'il conclut d'un menaçant: "je demande donc au Gouvernement et à nos politiques de réagir avant qu’un nouveau conflit social des transporteurs vienne à nouveau paralyser la Réunion".

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 27 septembre 2013 à 10H00
« La Fédération Nationale des Transports Routiers de la Réunion (FNTR) se mobilise une nouvelle fois pour interpeller le Gouvernement et les responsables politiques réunionnais sur les difficultés que rencontrent actuellement les entreprises réunionnaises. En effet, au 1er juillet 2013 le montant des dettes sociales de nos entreprises se chiffraient à 860 millions d’euros, et celui des dettes fiscales à 269 millions d’euros. 
 
L’économie de la Réunion va mal ce qui entraine un malaise social profond au sein de la population réunionnaise caractérisé par la multiplication des conflits sociaux et par un chômage très important (près de 150 000 chômeurs en juillet 2013 soit plus de 29 % de la population active).
 
Face à cette situation catastrophique, j’interpelle l’Etat et l’ensemble de nos décideurs politiques afin qu’ils prennent en main leurs responsabilités et nous propose de manière concertée des solutions adaptées à l’environnement économique de nos entreprises.  
C’est seulement à ce prix que nous pourrons sauver notre économie et par la même, préserver la paix sociale sur notre territoire.
 
L’une des pistes proposées par notre fédération est de relancer la commande publique par une politique de grands chantiers. Je pense naturellement aux chantiers de la Nouvelle Route du Littoral, de l’aéroport de Gillot, du Pôle Sanitaire de l’Ouest… Cependant ces chantiers tardent à sortir et  ce, pour des raisons politiques. 
 
Nos représentants politiques doivent prendre la mesure de cette crise économique qui touche durement notre département et abandonner les considérations électoralistes pour se recentrer sur l’intérêt général. Autrement dit, il est essentiel,  pour la préservation de notre tissu d’entreprises, que nos dirigeants à qui nous avons donné notre confiance puissent débloquer les chantiers avant de penser aux échéances électorales de 2014.
 
Concernant la loi de finances de 2014, la FNTR regrette encore une fois le manque de concertation du gouvernement au sujet de la refonte du dispositif d’exonération des cotisations employeurs Outre-mer prévue par la LODEOM.
 
Si l’évolution proposée par le Ministre des Outre-mer permet à l’Etat de faire des économies, elle impactera fortement nos entreprises qui, une fois de plus, devront subir une augmentation brutale et directe de leurs coûts de fonctionnement.  
Pour compenser ces exonérations de charges sociales patronales, le Gouvernement propose le dispositif « crédit impôt compétitivité  emploi ». Cette mesure est inadaptée en période de crise conjoncturelle puisqu’elle obligerait les entreprises à puiser immédiatement dans sa trésorerie pour financer cette augmentation de charges. « Par ailleurs, il y a de fortes chances que l’entreprise mette la clé sous la porte avant de pouvoir bénéficier de l’aide l’année suivante ».
 
Sur ce point, la FNTR lance un appel à l’ensemble des syndicats et des forces vives du territoire afin de faire front au Gouvernement quant à l’application de cette mesure dans notre département.
 
Enfin, plus particulièrement pour le secteur du transport, l’application d’une telle mesure serait catastrophique. En effet, près de 50% des transporteurs ne sont plus en mesure de fournir un bilan positif et risquent de perdre leur capacité financière et à terme leurs autorisations d’exercer. 
 
Par conséquent, pour sauver nos entreprises de transports et préserver les emplois dans le secteur, nous interpellerons le Gouvernement et plus précisément le Ministre des Outre-mer, M. Victorin LUREL lors de son prochain passage à la Réunion pour lui soumettre nos doléances concernant l’exigence de capacité financière. 
 
En effet, nous considérons que dans cette situation de crise économique qui se caractérise par sa durée très longue dans le temps que des mesures exceptionnelles doivent être apportées pour aider les TPE/PME. A ce titre, un courrier sera prochainement envoyé au préfet dans le but de demander à l’Etat d’assouplir les contrôles et les sanctions appliquées aux transporteurs par le service transport de la DEAL.
 
Nous sommes mobilisés et déterminés à sauver nos entreprises, je demande donc au Gouvernement et à nos politiques de réagir avant qu’un nouveau conflit social des transporteurs vienne à nouveau paralyser la Réunion.
 
Jean-Bernard CAROUPAYE
Président de la FNTR »

 

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