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J-1 avant le lancement de deux astronautes par SpaceX

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(AFP) Le ciel restait méchamment gris mardi sur la côte de Floride d’où doivent décoller mercredi deux astronautes à bord d’une fusée SpaceX, la mission la plus dangereuse et prestigieuse jamais confiée par la Nasa à une société privée. Probabilité de temps favorable: 60%, selon la dernière prévision de Cap Canaveral publiée mardi. Les astronautes […]

Ecrit par – le mardi 26 mai 2020 à 18H02

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Les chances de temps favorable étaient estimées à 60% pour le lancement prévu mercredi 27 mai 2020, depuis le Centre spatial Kennedy - Gregg Newton / ©AFP

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Le ciel restait méchamment gris mardi sur la côte de Floride d’où doivent décoller mercredi deux astronautes à bord d’une fusée SpaceX, la mission la plus dangereuse et prestigieuse jamais confiée par la Nasa à une société privée.

Probabilité de temps favorable: 60%, selon la dernière prévision de Cap Canaveral publiée mardi.

Les astronautes Bob Behnken et Doug Hurley, en quarantaine stricte depuis deux semaines, voleront à bord de la capsule flambant neuve Crew Dragon, lancée par une fusée Falcon 9 de SpaceX, start-up fondée en 2002 par le trentenaire Elon Musk, génial et impétueux patron obsédé par Mars, qui a fait fortune avec PayPal et également créé les automobiles électriques Tesla. 

Direction: la Station spatiale internationale, qui file 400 kilomètres au-dessus des océans, à 27.000 km/h.

Pour les Etats-Unis, la réussite de cette mission de démonstration est une affaire de fierté nationale: depuis 2011 et le dernier vol d’une navette spatiale, les Américains n’ont plus d’accès autonome à l’espace et dépendent des fusées russes. 

La pandémie et le confinement n’ont pas fait dérailler le lancement. Donald Trump y assistera en personne, le troisième président en exercice seulement à observer le lancement d’un vol habité, après Richard Nixon et Bill Clinton.

« Toute l’Amérique aura l’occasion de voir notre pays refaire quelque chose de stupéfiant », a dit mardi l’administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine.

Clin d’oeil aux nostalgiques, il a ressuscité un logo vintage de la Nasa, surnommé « le ver », utilisé dans les années 1970. Ses lignes rouges orneront la fusée.

SpaceX était entrée à la postérité en devenant la première société privée à amarrer une capsule cargo à l’ISS en 2012. Deux ans plus tard, la Nasa lui commandait la suite logique: y acheminer ses astronautes, dès « 2017 », en adaptant la capsule Dragon pour y accueillir des passagers.

C’était le rêve originel d’Elon Musk: « on avait mis des hublots dans la version cargo de Dragon », a rappelé lundi l’Allemand Hans Koenigsmann, le septième salarié recruté par « Elon », pilier de SpaceX chargé de la fiabilité technique.

« Nous avons été fondés sur l’idée de vols habités », a-t-il dit, exténué mais ému.

– Retards –

Le programme, dans lequel la Nasa a investi plus de trois milliards de dollars, a pris trois ans de retard (Boeing construit séparément la capsule Starliner, encore plus retardée).

Après un vol de démonstration non habité et réussi l’an dernier, une capsule Crew Dragon a explosé au sol lors d’un test des propulseurs. La finalisation des quatre grands parachutes pour le retour a aussi connu des couacs.

Mais après des milliers de vérifications, la Nasa a confiance –enfin, autant qu’il est possible quand on sangle des hommes au sommet d’une fusée de 500 tonnes remplie de kérosène.

« On n’est jamais tranquilles, car cela voudrait dire qu’on arrête de se poser des questions », a dit Kathy Lueders, la responsable Nasa du programme des vols commerciaux habités.

– Russes invités –

Le temps reste la seule variable incontrôlable. 

Mais « la tendance est bonne », a noté Jim Bridenstine, alors que la pluie l’a forcé à tenir sa conférence de presse en intérieur, et non devant la grande horloge de compte à rebours en extérieur.

La décision de report pourra être prise jusqu’à 45 minutes avant le décollage, prévu à 16H33 (20H33 GMT). Les fenêtres suivantes sont samedi puis dimanche.

Après avoir été placée en orbite, la capsule de Doug Hurley et Bob Behnken mettra 19 heures à rattraper et à s’amarrer à la station. Ils pourraient y rester jusqu’à début août, selon Jim Bridenstine.

Le retour se fera comme pour les capsules Apollo: dans l’océan, en l’occurrence l’Atlantique, au large de la Floride.

Ensuite commenceront les vols réguliers de Crew Dragon: fin août trois Américains et un Japonais devraient s’envoler pour l’ISS, si Dragon est bien homologuée. Les partenaires européens, canadien et russe sont invités à voyager dans les missions suivantes.

Les Russes, qui ont construit l’ISS conjointement avec les Américains, sont d’accord pour continuer leur vieux partenariat spatial, qui reste « au-dessus de la géopolitique terrestre, littéralement », assure Jim Bridenstine. Pour l’instant, Moscou n’a pas confirmé officiellement qu’un de ses cosmonautes voyagerait un jour dans Crew Dragon.

Ivan Couronne

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