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Ivre, en excès de vitesse, sans permis, il avait pris la fuite laissant sa victime entre la vie et la mort

Yohan C. attendait ce procès avec impatience. Ce jour où toute sa souffrance et l’enfer qu’il vit seraient enfin reconnus. [La vie de ce trentenaire a basculé la nuit du 24 août 2018 vers 20H dans le quartier du Piton Hyacinthe à la Plaine des Cafres]urlblank:https://www.zinfos974.com/Le-scooteriste-percute-a-la-Plaine-des-Cafres-pourrait-perdre-l-usage-de-ses-jambes_a130797.html . Alors qu’il rentrait en scooter rejoindre sa compagne […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 19 novembre 2019 à 18H02

Yohan C. attendait ce procès avec impatience. Ce jour où toute sa souffrance et l’enfer qu’il vit seraient enfin reconnus. [La vie de ce trentenaire a basculé la nuit du 24 août 2018 vers 20H dans le quartier du Piton Hyacinthe à la Plaine des Cafres]urlblank:https://www.zinfos974.com/Le-scooteriste-percute-a-la-Plaine-des-Cafres-pourrait-perdre-l-usage-de-ses-jambes_a130797.html . Alors qu’il rentrait en scooter rejoindre sa compagne et ses enfants après une journée de travail et un moment passé chez un ami, un véhicule est venu percuter Yohan et a pris la fuite. Le jeune père de famille doit son salut à un voisin qui a entendu le fracas provoqué par la collision et qui s’est donné la peine, muni d’une lampe torche, de rechercher la victime.

Alors malgré la difficulté à se déplacer, la douleur de rester assis, après des mois de rééducation toujours d’actualité, une prothèse à la jambe droite, Yohan accompagné de sa famille et ses proches, a tenu à se présenter devant la justice.

Sur le banc des accusés, Goehvanni C. Ce vendredi-là, après sa journée de travail, lui décide de s’alcooliser devant la boutique à coups de bière notamment. Ivre évidemment, mais alors qu’il n’a pas de permis, il se met au volant de son véhicule sans assurance.

« Je pensais avoir percuté un muret »

La violente collision survient sur une route décrite comme accidentogène en haut d’une pente. Goehvanni, roulant au-delà de la vitesse limitée à 90km/h, vient percuter Yohan sur sa voie. Yohan et son deux-roues sont traînés sur 200m. Conscient d’avoir eu un accident, Goehvanni s’arrête, regarde l’état de sa voiture bien amochée, déclare à un voisin alerté par le fracas qu’il va aller chercher les secours, mais ne revient pas… « Je pensais avoir percuté un muret ou un panneau de chantier », s’est-il justifié ce mardi à la barre. « Je n’ai vu personne ». Pourtant Goehvanni prend aussitôt la poudre d’escampette pour se réfugier chez un ami à qui il explique être en délicatesse avec sa compagne et ne pas vouloir rentrer ivre chez lui. Ce n’est que le lendemain qu’il lui avoue avoir touché quelqu’un. Poussé par son ami, il se rend finalement à la gendarmerie. 

Le délit de fuite est caractérisé pour la vice procureure Coralie Sutra. Un délit qui vient s’ajouter à une trop longue liste de fautes: alcool, vitesse, stupéfiants (des traces de zamal ont été détectées dans ses analyses de sang), sans permis et sans assurance. Pèsent également dans la balance quatre condamnations au casier judiciaire du prévenu pour délit de fuite, conduite sans permis ni assurance et ses véhicules par deux fois confisqués. Mais rien ne semble arrêter Goehvanni qui a laissé Yohan « brisé au sens propre du terme » , a fait remarquer le président du tribunal Nicolas Ruff. 

« C’est toute une famille qui a été frappée « 

Yohan a oscillé entre la vie et la mort, souffrant de multiples blessures internes et fractures. Une de ses jambes n’a pu être sauvée. Le trentenaire doit désormais apprendre à vivre avec une prothèse, sans compter les douleurs psychologiques, le traumatisme. « C’est toute une famille qui a été frappée « , a soutenu le conseil des parties civiles Me Séverine Ferrante, en opposition à l’accusé pour qui « sa vie à lui a continué ». La responsabilité du conducteur est pleinement engagée, a-t-elle pointé.

Bras croisés, regard pointé vers le sol, Goehvanni a fini durant l’audience par se tourner vers Yohan et sa famille pour exprimer des regrets à peine audibles. Pour sa défense, Me Alain Le Bras a plaidé le fait que son client s’est présenté de lui-même aux forces de l’ordre. Autre argument avancé: les prélèvements déjà en cours sur le salaire de Goehvanni pour rembourser les frais d’hospitalisation et de soins de la victime d’un montant provisoire de 200 000 euros, des « formes de regrets » plus difficiles à honorer derrière les barreaux d’une prison, a fait valoir l’avocat.  

Des arguments qui n’ont pas convaincu. Le tribunal correctionnel de St-Pierre a reconnu Goehvanni coupable de l’ensemble des faits reprochés. L’homme qui avait déjà effectué 4 mois en détention provisoire devra retourner en prison durant deux ans. Il a également été condamné à un an de sursis et trois ans de mise à l’épreuve durant lesquels il a l’obligation de se soigner et travailler. Il a également l’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur durant 3 ans. L’audience sur intérêts civils aura lieu le 12 juin prochain. 

 

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