Les députés de la Knesset, le Parlement israélien, ont voté hier à une très large majorité (93 sur 120) la dissolution de l’Assemblée. Des élections anticipées se dérouleront le 17 mars et pourraient voir l’actuel Premier ministre, Benyamin Netanyahu, se succéder à lui-même, grâce à l’appui des partis de la droite dure.
Cette dissolution intervient une semaine après que Benyamin Netanyahu ait fait voler en éclats la coalition gouvernementale. En effet, il avait limogé deux ministres centristes, Yaïr Lapid, aux Finances, et Tzipi Livni, à la Justice, les accusant d’avoir ourdi un « putsch » contre lui.
La coalition gouvernementale a également éclaté en raison de vives divergences au sujet notamment du budget 2015 et du projet de loi controversé définissant Israël comme « l’Etat national du peuple juif ».
Benyamin Netanyahu a d’ores et déjà annoncé qu’il comptait s’appuyer sur les partis ultra-orthodoxes, qui sont actuellement dans l’opposition, mais qu’il considère comme ses « alliés naturels ».
La plupart des enquêtes d’opinion prédisent une victoire du Likoud de Benyamin Netanyahu. Néanmoins, bien qu’une majorité d’Israéliens soutiennent sa politique de sécurité à l’égard des Palestiniens, ces mêmes sondages prévoient aussi que le Likoud pourrait céder du terrain face à une coalition de gauche.