A la surprise générale, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de l’opposition Shaul Mofaz ont signé un accord de gouvernement d’union nationale en Israël. Cet accord évite ainsi l’organisation d’élections anticipées et place le Premier ministre à la tête d’une des plus larges coalitions de l’histoire d’Israël.
« Quand j’ai constaté que la stabilité de ma coalition était menacée, j’ai eu envie de tenir des élections. Mais quand j’ai vu que je pouvais former une vaste coalition, j’ai compris que je n’avais pas besoin des élections« , a expliqué Benjamin Netanyahu lors d’une conférence de presse conjointe avec son nouveau partenaire.
Mofaz et Netanyahu ont secrètement négocié cet accord alors que la Knesset (Parlement) s’apprêtait à voter sa propre dissolution en vue du scrutin. En vertu de cet accord, « Bibi » Netanyahu a renoncé aux élections et Shaul Mofaz doit devenir vice-Premier ministre et ministre sans portefeuille. Ce dernier prêtera serment mercredi à la Knesset. A la tête du parti centriste Kadima depuis quelques semaines, il a expliqué son choix à la presse : « Le fait que Kadima n’ait pas fait partie de la coalition gouvernementale a été une erreur historique. Aujourd’hui nous la corrigeons« .
Relance du processus de paix ?
D’après l’AFP, aucune autre personnalité de Kadima n’entrera au gouvernement mais plusieurs doivent obtenir des postes importants, notamment à la puissante commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, et à celle des Affaires économiques.
L’accord d’union nationale prévoit une relance du processus de paix avec les Palestiniens et assure le vote du budget de l’Etat pour le prochain exercice fiscal. Il doit être approuvé dans les prochaines heures par la Knesset et permettra à Netanyahu de s’appuyer sur une écrasante majorité de 94 députés sur 120.