
Le projet de réforme des retraites prévoit une prise en charge du financement des retraites à hauteur de 15% pour les revenus du capital et de l'entreprise, le reste est financé par les salariés.
L'intersyndicale regrette que "la question de la pénibilité" ne soit pas abordée de manière sérieuse, ainsi que "la question de la discrimination des femmes" qui se serait même "aggravée", insiste Yvan Hoarau. Il ajoute qu'à La Réunion, la situation est plus grave qu'en métropole en matière de chômage et de minimum vieillesse. "Il faut savoir que 51% de nos jeunes sont au chômage et que 40% des retraités sont au minimum vieillesse".
"Plus que jamais, on voit que la crise est payée par les salariés"
L'État espère réduire le déficit de 100 milliards d'euros sur trois ans, "sans prendre en compte l'inflation", rappelle le syndicaliste. "Plus que jamais, on voit que la crise est payée par les salariés", regrette le militant.
"Une nouvelle répartition des richesses"
Outre le problème démographique qui justifie "le plan d'austérité" de l'État, "il y a aussi un problème d'emploi" lié à la crise. Sur le plan national depuis 18 mois, ce sont 650.000 emplois qui ont été perdus, soit "600 millions de recettes en moins" dans les caisses du Conseil d'Orientation des Retraites (COR). L'intersyndicale revendique "une nouvelle répartition des richesses". Selon elle, "il n'est pas normal que ceux qui ont plus, participent moins à la réforme".
Un autre grand rendez-vous est prévu pour le mois de septembre, "et peut-être un rendez-vous intermédiaire avant".