Wilson.P, 25 ans, jeune et élégant, n’a certes pas le don d’ubiquité, mais possède une certaine qualité pour cumuler les problèmes. Le 1er septembre à Sainte-Suzanne, il circule tranquillement lorsqu’il est contrôlé par la gendarmerie. Les forces de l’ordre, qui l’aperçoivent téléphone en main et sans ceinture, décident de l’interpeller.
Procédant aux vérifications d’usage, Wilson.P, grand amateur de boisons alcoolisées, est également contrôlé en état d’ébriété avec un taux retenu de 0,72 mg/l d’air soit 1,44 g d’alcool dans le sang. Qui peut le plus peut le moins, il est aussi détecté positif au zamal et les gendarmes relèvent des traces de cocaïne sur lui. Pour conclure son excellente prestation du jour, il conduit aussi sous le coup d’une suspension de permis, sans assurance et sans carte grise, le tout en état de récidive.
En l’espace de quelques minutes, 6 infractions retenues en poche, il se retrouve au poste
En l’espace de quelques minutes, 6 infractions retenues en poche, il se retrouve au poste, en garde à vue et le parquet décide de le présenter cet après-midi en comparution immédiate. À la barre, s’il reconnaît effectivement avoir un gros problème avec l’alcool, il répond tout de même à la procureure qui voulait savoir pourquoi il avait pris sa voiture :« pour moi, dans mon corps, j’étais très bien » .
« Heureusement qu’il n’a tué personne. Il y a déjà trop de morts sur les routes à cause de ces comportements. Tout était réuni, c’est la totale ! Il ne semble pas mesurer les conséquences de ses actes, à un moment donné, il faut dire stop », réplique la procureure quelque peu effarée par sa réponse hautement irresponsable. Rappelant que le prévenu a déjà 6 mentions à son casier, dont 5 pour des faits identiques, elle requiert une peine de 5 mois de prison, assortie du maintien en détention.
« C’est une personnalité attendrissante qui cache un mal-être, c’est pour cela qu’il y a une alcoolisation importante. Il n’arrive pas à s’arrêter, c’est un constat d’échec, il est à la dérive. De la prison ferme oui, mais il est capable de travailler », plaide la défense afin de lui éviter l’incarcération.
Le tribunal a tranché dans le vif, 5 mois de prison, révocation de 3 mois du précédent sursis, l’annulation de son permis avec une interdiction de le repasser de 6 mois, le tout assaisonné d’un maintien en détention.