Revenir à la rubrique : Santé

Interdiction des plantes médicinales: Nos tisanes péi ne sont pas en danger

Depuis quelques mois, la rumeur enfle sur internet, « après le 30 avril prochain, de nombreux produits et compléments alimentaires à base de plantes vont devenir illégaux en France » explique le texte signé par le Collectif pour la défense de la médecine naturelle intitulé « Guérison défendue », un texte appuyé par une pétition qui a récolté pas […]

Ecrit par Julien Delarue – le samedi 02 avril 2011 à 10H48

Depuis quelques mois, la rumeur enfle sur internet, « après le 30 avril prochain, de nombreux produits et compléments alimentaires à base de plantes vont devenir illégaux en France » explique le texte signé par le Collectif pour la défense de la médecine naturelle intitulé « Guérison défendue », un texte appuyé par une pétition qui a récolté pas moins de 120.000 signatures.

Selon ce texte, l’Union Européenne s’apprêterait à interdire les plantes médicinales « même celles reconnues depuis des centaines ou des milliers d’années. Sans aucun doute, des centaines, voire des milliers de plantes vont disparaître des rayons des distributeurs. Et pour quel bénéfice ? A qui profite le crime ?« , s’interroge le Collectif.

Pas question de les interdire

Une version qui a été démentie catégoriquement par la Commission européenne, « Pas du tout. Il est hors de question pour nous de retirer ces produits du marché« , s’emporte Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission sur les questions de santé dans le Point. Même les professionnels du secteur démentent cette information, « il n’est pas question de les interdire!« , explique Claudine Luu, docteur en pharmacie.

« Une rumeur qui relève du délire« , souligne Frédéric Vincent. La Commission européenne souhaite mettre de l’ordre dans les plantes médicinales par le biais de la THMPD (directive des produits traditionnels herbeux et médicinaux) adoptée en 2004 et non pas « nouvelle » comme l’affirme le Collectif.

La THMPD veut contrôler le marché des plantes médicinales en appliquant un système de régulation comparable à celui des médicaments classiques. Une directive qui prévoit que les plantes médicinales aient été utilisées depuis plus de trente ans, dont quinze ans au sein de l’Union européenne. Pour cela, les producteurs ou distributeurs de plantes doivent prouver l’efficacité de ces plantes avant le 30 avril 2011.

Nos tisanes péi seront toujours en vente

On peut se dire qu’il s’agit d’un coup dur pour les petits producteurs, qui n’ont pas forcément les moyens d’effectuer ses démarches (estimées à environ 80.000 euros), « Bruxelles a donné sept ans à la filière herbes pour récupérer cette littérature médicale. Un délai qui arrive à échéance à la fin du mois. Ceux qui n’ont rien fait paniquent. il leur suffit pourtant de prouver que leurs herbes ont une efficacité », explique Frédéric Vincent dans le Point, mais ces derniers pourront vendre les plantes non pas comme médicament mais comme complément alimentaire.

Donc pas de quoi paniquer pour la Réunion, on pourra toujours trouver nos tisanes sur les étales de nos marchés, de même que les 148 plantes médicinales inscrites à la pharmacopée.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Ouverture de l’accès aux essais cliniques des cancers digestifs, pour les patients à La Réunion

La Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD) et le Pôle Recherche Clinique et Innovation du Groupe de Santé CLINIFUTUR, membre du GCS Recherche SCERI, ont annoncé la signature en 2024 d’une convention de collaboration inédite. Cette collaboration permettra, pour la première fois, à des patients situés à La Réunion et Mayotte, d’être inclus dans les essais thérapeutiques académiques conduits par la FFCD.