« Les jeunes Réunionnais titulaires d’un CAP ou d’un BEP sont deux fois plus souvent en emploi que les non-diplômés. Les jeunes diplômés du supérieur le sont quatre fois plus« . Dans une étude publiée hier, l’Insee démontre que le diplôme reste encore « une clé de l’accès à l’emploi des jeunes réunionnais ».
Depuis 1999, le niveau de formation a fortement progressé. Parmi les 163 500 Réunionnais de 16 à 29 ans, 36% sont scolarisés, soit 6 points de moins qu’en France hexagonale en 2013. Pour autant, un tiers des jeunes Réunionnais, soit 35 500 jeunes, quittent le système scolaire sans diplôme (contre 19 % en métropole).
« Les non-diplômés éprouvent les plus grandes difficultés à s’insérer sur le marché du travail : seulement 19 % d’entre eux ont un emploi ». Les jeunes femmes sans diplôme sont particulièrement touchées, seules 6 % ont un emploi, « la majorité ne désirant pas travailler », précise l’Insee.
L’institut confirme les difficultés à trouver un emploi à l’issue des études. » Seulement quatre jeunes sur dix sont en emploi. On dénombre ainsi 63 500 jeunes qui sont sans emploi et qui ne suivent pas de formation ».
Pour autant le diplôme renforce considérablement les chances d’obtenir un emploi, encore plus à La Réunion qu’en métropole. Un jeune homme titulaire d’un diplôme du supérieur a également quasiment autant de chances de trouver un emploi sur l’île qu’un jeune de métropole du même niveau de formation.
L’Insee conclut en relevant que les jeunes ayant effectué une mobilité géographique hors de l’île sont plus souvent en emploi, quel que soit leur niveau de diplôme.