
"La croissance réunionnaise faiblit en 2012 (+0,7% contre 1,2% en 2011), elle reste au-dessus de la croissance nationale à 0% pour l'année dernière", explique la directrice générale de l'Insee Réunion-Mayotte, Valérie Roux. Comment s'explique cette hausse de la croissance alors que tous les indicateurs économiques sont en berne?
La croissance positive de La Réunion s'explique par une hausse de la consommation, soutenue par une croissance du pouvoir d'achat des ménages, bien aidée par une inflation plus faible qu'au niveau national. "En revanche l'investissement faiblit", précise Michel Brasset, chargé d'étude à l'Insee.
Dans le détail, le PIB (Produit intérieur brut) est estimé à 16,3 milliards d'euros soit +0,7% en volume et +2,4% en valeur. "Une évolution modérée des prix explique la bonne tenue du PIB à la Réunion", poursuit-il. Dans le même temps, les dépenses de consommation des ménages se stabilisent à 3,1% contre 3,3% en 2011 combinée à une inflation passant de 2,1% (2011) à 1,1% en 2012. "Une évolution très faible par rapport aux 13 dernières années", selon Michel Brasset. Une courbe inversée à celle au niveau national où le pouvoir d'achat est en recul de -0,3% et enregistre sa plus forte baisse depuis 1984.
155.600 allocataires des minimas sociaux, un record
Côté investissement, la progression est bien plus faible par rapport à 2011, 1,3% contre 4,6%. "On est bien loin du niveau avant crise qui approchait les +9%", rappelle-t-il. Un secteur est particulièrement touché, le BTP qui enregistre une baisse d'activité de 1,4% en volume. Elle concerne essentiellement les travaux publics. À contrario, le logement se porte bien, les certificats de conformité électrique sont en hausse de 8%.
Sur le tourisme, l'Insee note une baisse de 5% sur l'année 2012. "Les dépenses chutent de 9% pour se stabiliser à 315 millions d'euros. Mais les dépenses restent supérieures à la période avant chikungunya", explique Michel Brasset. Exportations et importations augmentent respectivement de 2,7% et 2,5% sur l'année 2012. "Mais les importations de biens intermédiaires se sont fortement contractées avec -8,2% renvoyant un signal négatif sur l'activité des entreprises en 2012".
Parmi tous les indicateurs présentés par l'Insee, un seul démontre la problématique économique et sociale à La Réunion. Avec 155.600 allocataires des minimas sociaux, le département atteint un niveau historique. Pour la première fois, le montant des prestations sociales atteint 3 milliards d'euros en augmentation de 4,9% par rapport à 2011. Les allocations (CAF) augmentent de 3,1%, celles du chômage de 9,1% et les retraites de 7,2%. Un niveau record qui va de paire avec les chiffres du chômage qui augmentent de 8,8% en 2012 (contre 5,5% en 2011).
La croissance positive de La Réunion s'explique par une hausse de la consommation, soutenue par une croissance du pouvoir d'achat des ménages, bien aidée par une inflation plus faible qu'au niveau national. "En revanche l'investissement faiblit", précise Michel Brasset, chargé d'étude à l'Insee.
Dans le détail, le PIB (Produit intérieur brut) est estimé à 16,3 milliards d'euros soit +0,7% en volume et +2,4% en valeur. "Une évolution modérée des prix explique la bonne tenue du PIB à la Réunion", poursuit-il. Dans le même temps, les dépenses de consommation des ménages se stabilisent à 3,1% contre 3,3% en 2011 combinée à une inflation passant de 2,1% (2011) à 1,1% en 2012. "Une évolution très faible par rapport aux 13 dernières années", selon Michel Brasset. Une courbe inversée à celle au niveau national où le pouvoir d'achat est en recul de -0,3% et enregistre sa plus forte baisse depuis 1984.
155.600 allocataires des minimas sociaux, un record
Côté investissement, la progression est bien plus faible par rapport à 2011, 1,3% contre 4,6%. "On est bien loin du niveau avant crise qui approchait les +9%", rappelle-t-il. Un secteur est particulièrement touché, le BTP qui enregistre une baisse d'activité de 1,4% en volume. Elle concerne essentiellement les travaux publics. À contrario, le logement se porte bien, les certificats de conformité électrique sont en hausse de 8%.
Sur le tourisme, l'Insee note une baisse de 5% sur l'année 2012. "Les dépenses chutent de 9% pour se stabiliser à 315 millions d'euros. Mais les dépenses restent supérieures à la période avant chikungunya", explique Michel Brasset. Exportations et importations augmentent respectivement de 2,7% et 2,5% sur l'année 2012. "Mais les importations de biens intermédiaires se sont fortement contractées avec -8,2% renvoyant un signal négatif sur l'activité des entreprises en 2012".
Parmi tous les indicateurs présentés par l'Insee, un seul démontre la problématique économique et sociale à La Réunion. Avec 155.600 allocataires des minimas sociaux, le département atteint un niveau historique. Pour la première fois, le montant des prestations sociales atteint 3 milliards d'euros en augmentation de 4,9% par rapport à 2011. Les allocations (CAF) augmentent de 3,1%, celles du chômage de 9,1% et les retraites de 7,2%. Un niveau record qui va de paire avec les chiffres du chômage qui augmentent de 8,8% en 2012 (contre 5,5% en 2011).