« Cette situation ne fera que s’aggraver si on ne prend pas des mesures radicales dans les 10 prochaines années. Tout d’abord le risque cyclonique et d’inondations va devenir de plus en plus important et fréquent avec le réchauffement climatique », met-il en garde, soulignant qu’il faut ajouter à ça la croissance du nombre d’habitants « avec une densification dans les zones urbaines et très certainement une augmentation des constructions dans des zones aujourd’hui inondables ».
« Nous devons tous être très vigilants sur le respect des transparences hydrauliques, éviter de les remblayer ou de construire dans le lit des ravines. Nous devons aussi nous assurer de l’entretien de ces lits de ravines avant notamment les périodes cycloniques », poursuit l’homme politique.
Et pour pouvoir mener une politique de protection efficace contre le risque d’inondations et de gestion des eaux pluviales, le député estime nécessaire de disposer de moyens plus importants. « Actuellement les financements européens sont seulement de 21,7 millions sur 6 ans pour le plan de gestion des risques d’inondations. Ils étaient entre 2000 et 2006 pour le PPER (plan d’endiguement des ravines) de 40,7 millions d’euros », rapporte-il. Des financements jugés « complètement insuffisants » et pointés du doigt pour laisser à la charge des collectivités et de Communes des montants « impossibles à mobiliser ».
« Gestion des eaux pluviales à l’abandon »
Des projets toujours en attente de réalisation sont aussi évoqués, notamment les endiguements et les protections concernant la rivière d’Abord et le quartier de Bassin-Plat à Saint-Pierre. Une gestion des eaux pluviales laissée à l’abandon par manque de financements est aussi décriée, David Lorion estimant que ce sont justement des inondations pluviales qui sont le plus à craindre.
Il appelle ainsi à une mobilisation au niveau des Assises de l’outre-mer, au niveau du gouvernement et au niveau du la révision du POE pour mettre en œuvre une politique publique de lutte contre les inondations avec des financements supplémentaires au niveau du PGRI et un fonds spécial pour investir dans les réseaux d’eaux pluviales.
« Les urgences aujourd’hui sont les réparations et les aides qui doivent être accordées en priorité aux agriculteurs, aux artisans et ceux qui ont perdu leurs moyens de production. Les dossiers de catastrophes naturelles et de calamités agricoles doivent être déposés », déclare-t-il, faisant savoir que la mairie de saint-pierre a ouvert un guichet unique en mairie centrale pour recevoir les populations afin de les aider dans leur déclaration d’assurance.