Le 19 mars 2019, Brigitte Bardot dénonçait l’errance animale et s’en prenait directement aux Réunionnais. Dans une lettre ouverte adressée au préfet, elle qualifiait La Réunion « d’île du diable » et ses habitants « d’autochtones qui ont gardé leurs gênes de sauvages ».
L’ancienne actrice avait expliqué qu’elle recevait un grand nombre de courriers qui lui étaient adressés personnellement et dans lesquels « la barbarie des Réunionnais vis-à-vis des animaux » était évoquée.
Elle avait vertement interpellé le représentant de l’État : « Vous autorisez les fêtes indiennes tamoules avec décapitations de chèvres et boucs en offrandes à leurs Dieux et dont les abats jetés à la mer attirent les requins… d’où les attaques. Tout ça a des réminiscences de cannibalisme des siècles passés et devraient être interdites » (sic).
Population dégénérée, traditions barbares, île démoniaque, les adjectifs insultants s’étaient multipliés dans cette missive qui avait choqué jusque dans l’Hexagone.
À la demande d’Annick Girardin alors ministre des Outre-mer, le préfet avait déposé une plainte malgré les [excuses présentées par Brigitte Bardot]urlblank:https://www.zinfos974.com/Pierrot-Dupuy-Les-fausses-excuses-de-Brigitte-Bardot_a156080.html le 24 mars suivant les faits.
Celle-ci a été poursuivie devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour injures raciales au même titre que son collaborateur, Bruno Jacquelin. Le procès des deux prévenus a été [plusieurs fois renvoyé]urlblank:https://www.zinfos974.com/%E2%80%8BInjures-raciales-a-l-encontre-des-Reunionnais-Le-proces-de-Brigitte-Bardot-renvoye_a159503.html pour raison médicale et car le schéma vaccinal de l’avocat parisien était incomplet, mais aussi parce que les conclusions de l’instruction ont été envoyées tardivement. Mais lors du dernier report, la présidente de l’audience avait indiqué qu’il s’agissait « de la dernière fois ».
C’est donc cet après-midi que les Réunionnais seront fixés sur la culpabilité de Brigitte Bardot ainsi que sur une éventuelle sanction.
En juillet dernier, la star du grand écran a été [condamnée par le tribunal correctionnel d’Arras]urlblank:https://www.7mag.re/Brigitte-Bardot-condamnee-pour-injures_a17352.html à verser une amende de 5000 euros pour injures, 1000 euros de dommages-intérêts pour le président des chasseurs et 1000 euros au titre des frais de justice. Cette condamnation est intervenue suite à des injures prononcées à l’encontre de Willy Schraen, président des chasseurs, avec les comparaisons suivantes : « sous-hommes aux trognes d’ivrognes » ou encore « terroristes du monde animal ».