Dans la nuit du 14 juin 2022, Yannis G., homophobe connu, reconnu et qui assume contre vents et marées, a tenu à faire savoir sa façon de penser sur les grilles de la préfecture. Pour ce faire, il a accroché des bannières faites maison pour exprimer ses positions à la veille du mois des visibilités. Pourquoi la préfecture ? Simplement parce que le préfet avait exprimé son soutien à cet événement. Comme le dit haut et fort le prévenu, "on ne me changera pas" et c'est le moins que l'on puisse dire. Sur ces bannières était écrit, entre autre : "Ceux-là sont comme des virus" ou encore, "la loi n'a pas été exécutée pour le juste mais pour les homosexuels, les impures et les insoumis".
Il apparait, alors qu'il sort de détention en janvier dernier pour les mêmes faits, qu'il soit resté bloqué à la loi sur le mariage pour tous. L'homme semble parti en croisade et, en atteste ses injures et son comportement à l'audience, il n'a pas l'intention de s'arrêter. Tout y passe malgré les injonctions de la procureure de la République qui demande que ses propos soient notifiés par le greffier et indique qu'il sera poursuivi plus tard. Extraits : "Je reste sur mon opinion et j'assume. Où sont nos libertés, des enfants adoptés par des homosexuels ? Vous voulez que je devienne p**é ou quoi ? Des p**és partout qui se propagent comme un virus. Je vise les homos, c'est mon message. J'en veux au préfet de cautionner tout ça".
"Il est complétement noyé dans sa bêtise crasse"
L'expertise psychiatrique du prévenu fait état d'une absence totale de regrets et ne relève pas de troubles. Le rapport indique cependant une dangerosité certaine en lien avec un état hétéro-agressif avec un risque de passage à l'acte. À ce titre, lorsque la procureure lui demande s'il est suivi, il répond : "Pourquoi vous allez pas voir un psy vous ? Je vais bien moi". La goutte de trop qui oblige le président à hausser fortement le ton, lui demandant du respect envers le tribunal. "Il est complétement noyé dans sa bêtise crasse dont l'ignorance et la cruauté portent préjudice à la communauté LGBT par son comportement", plaide la robe noire représentant une association qui demande 10.000€ de dommages et intérêts.
"C'est un appel clair et honteux à la haine", fustige la procureure. "Il dit que c'est la bannière de la liberté d'expression mais ce sont des injures publiques en raison de l'orientation sexuelle. Il fait référence à la maladie et à la pédophilie, c'est sa manière de faire. Il y a un risque de passage à l'acte", conclut le parquet qui requiert une peine de 12 mois de prison ferme. Assurant lui-même sa défense, le prévenu récite un verset de la Bible et conclut : "Bon baisers de la Russie pour les dirigeants européens".
L'affaire est mise en délibéré au 4 mai prochain.
Il apparait, alors qu'il sort de détention en janvier dernier pour les mêmes faits, qu'il soit resté bloqué à la loi sur le mariage pour tous. L'homme semble parti en croisade et, en atteste ses injures et son comportement à l'audience, il n'a pas l'intention de s'arrêter. Tout y passe malgré les injonctions de la procureure de la République qui demande que ses propos soient notifiés par le greffier et indique qu'il sera poursuivi plus tard. Extraits : "Je reste sur mon opinion et j'assume. Où sont nos libertés, des enfants adoptés par des homosexuels ? Vous voulez que je devienne p**é ou quoi ? Des p**és partout qui se propagent comme un virus. Je vise les homos, c'est mon message. J'en veux au préfet de cautionner tout ça".
"Il est complétement noyé dans sa bêtise crasse"
L'expertise psychiatrique du prévenu fait état d'une absence totale de regrets et ne relève pas de troubles. Le rapport indique cependant une dangerosité certaine en lien avec un état hétéro-agressif avec un risque de passage à l'acte. À ce titre, lorsque la procureure lui demande s'il est suivi, il répond : "Pourquoi vous allez pas voir un psy vous ? Je vais bien moi". La goutte de trop qui oblige le président à hausser fortement le ton, lui demandant du respect envers le tribunal. "Il est complétement noyé dans sa bêtise crasse dont l'ignorance et la cruauté portent préjudice à la communauté LGBT par son comportement", plaide la robe noire représentant une association qui demande 10.000€ de dommages et intérêts.
"C'est un appel clair et honteux à la haine", fustige la procureure. "Il dit que c'est la bannière de la liberté d'expression mais ce sont des injures publiques en raison de l'orientation sexuelle. Il fait référence à la maladie et à la pédophilie, c'est sa manière de faire. Il y a un risque de passage à l'acte", conclut le parquet qui requiert une peine de 12 mois de prison ferme. Assurant lui-même sa défense, le prévenu récite un verset de la Bible et conclut : "Bon baisers de la Russie pour les dirigeants européens".
L'affaire est mise en délibéré au 4 mai prochain.