Les planteurs ne lâchent pas la pression devant l’antenne Sud de la Direction de l’Agriculture.
A 14h30, ils bloquent toujours la route départementale 38 de la Ligne Paradis à Saint-Pierre. Depuis midi, les discussions sont engagées avec le directeur adjoint de la DAAF, Olivier Degenmann.
Aux dernières nouvelles, la DAAF relance le ministère de l’Agriculture pour que les indemnités des sécheresses et de Dumile des deux dernières années soient enfin versées sur les comptes des 90 planteurs encore en attente.
« Les indemnités doivent être versées dans les 10 jours qui viennent », alerte Jean-Yves Minatchy, le président de la CGPER. L’éternelle porte-voix des agriculteurs met la faute sur l’administration qui n’a de cesse de renvoyer la balle. « Il y a 15 jours, Victorin Lurel au Tampon disait de nous adresser à la DAAF. La DAAF aujourd’hui nous répond que les dossiers sont bloqués à Paris. Pendant ce temps, le paysan lé sans trésorerie », se désole-t-il.
« C’est une insulte »
L’actualité ouvre un autre champ de contestation pour la CGPER. Il s’agit de l’arrêté de catastrophe naturelle. « C’est une insulte. Seulement 16 communes sur les 24 bénéficient de l’état de catastrophe naturelle ». Or, pour Jean-Yves Minatchy, c’est « toutes les cultures de la Réunion qui ont été touchées ». Il retrace pour s’en convaincre les nombreuses visites de terrain à Saint-André, Bras Panon, Sainte-Rose… où les paysages de désolation ont livré leur vérité sur la force du cyclone.
« Les autres cyclones n’ont fait que passer. La Réunion a subi les rafales de Bejisa pendant 72 heures avec des pointes à 220 km/h », retient le leader de la confédération des planteurs et éleveurs.
D’autres arriérés en plus des indemnisations
En début d’après-midi, les agriculteurs continuent leur sitting à Ligne Paradis: « On attend les retours de Paris ». Si leurs doléances ont peu de chance d’aboutir aujourd’hui, ils somment l’Etat de réviser les limites de l’arrêté de catastrophe naturelle, de réaliser le versement des aides à la canne de 2012 et le paiement des sous-produits de la canne déposée en usine en novembre-décembre 2013.