Les propos passés inaperçus début janvier ont fait la Une la semaine dernière. Ministre de l’Éducation à l’époque, Ségolène Royal a dévoilé, au cours d’une interview sur un plateau télé, les pratiques qui consistaient visiblement à muter les professeurs pédophiles en outre-mer. Des propos tenus le 3 janvier au micro de BFM / RMC.
31 janvier : [Ségolène Royal : « On mutait les profs pédophiles dans les Outre-mer »]urlblank:https://www.zinfos974.com/Segolene-Royal-On-mutait-les-profs-pedophiles-dans-les-Outre-mer_a148879.html
L’association des maires de Guyane a été la première à monter au créneau avant qu’à La Réunion, les députés David Lorion et Jean-Hugues Ratenon ne réitèrent la même demande pour que toute la lumière soit faite sur ces mouvements au sein de la fonction publique.
À La Réunion, un collectif se mobilise pour que des explications soient données aux parents d’élèves et qu’une enquête soit menée. Un premier rassemblement est ainsi donné ce mercredi 5 février à 10 heures devant le Rectorat.
Si c’est vrai, c’est « un scandale d’Etat »
À la tête du collectif « Nout Zenfant » tout juste formé en fin de semaine dernière après la mise en lumière de cette déclaration-choc, Alexandrine Araye attend des réponses de la part des instances concernées. Le collectif s’est rapproché de l’association des maires de Guyane afin que le combat, débuté par la publication d’une pétition, aille beaucoup plus loin et fédère tous les départements d’outre-mer potentiellement concernés par ces pratiques de mutation.
« Comment peut-on dire que des enfants d’outre-mer méritaient plus d’avoir des professeurs pédophiles ? S’agissait-il d’enseignants déjà condamnés pour ce type d’agissements, ou de faits supposés ? Est-ce que le rectorat de La Réunion était au courant ? Est-ce qu’il y a eu des générations d’enfants sacrifiées ? », pose-t-elle comme premières questions tous azimuts, avant de qualifier de « scandale d’Etat » cette pratique si elle s’avérait exacte.
Le collectif demande d’ores et déjà que l’ancienne ministre et candidate à l’élection présidentielle 2007 soit entendue dans le cadre d’une enquête parlementaire.