Aucune lettre, aucun coup de téléphone donné à ses parents depuis la nuit passée par Catherine Boudet dans une cellule mauricienne, il y a une dizaine de jours.
Serge Boudet, le père de la Réunionnaise établie à Maurice s’inquiète de la situation. « Les seules nouvelles que j’ai malheureusement de ma fille sont celles que tout le monde peut lire dans la presse. Elle est supposée être à son domicile en principe, mais d’après un message général qu’elle a laissé sur internet, elle serait sous surveillance et ne pourrait pas communiquer« .
Inquiet par la posture délicate dans laquelle se trouve sa fille, le père de famille a contacté l’ambassade qui l’a rassuré quant aux conditions matérielles et physiques de détention de cette ancienne chargée de cours à l’Université de La Réunion.
Ce qui n’empêche pas le couple Boudet d’être très inquiet pour leur fille, actuellement en liberté conditionnelle, jusqu’à la fin de l’enquête policière.
Depuis leur domicile en métropole, les parents de la Réunionnaise restent convaincus de la non culpabilité de leur fille pour les faits qui lui sont reprochés, à savoir « dénonciations fausses et malveillantes« . Pour eux, l’arrestation de Catherine Boudet est « complètement arbitraire », ainsi que sa mise à pied par l’organe de presse au sein duquel elle travaille.
« A défaut de pouvoir la joindre, nous souhaitons que les gens continuent de la soutenir. Il ne faut pas l’oublier« .