Mercredi et jeudi derniers, la préfecture n’a eu de cesse de mettre en garde la population “contre d’éventuels débordements, suite aux informations fournies par les forces de l’ordre”. Certains membres du service d’ordre du Cospar ont confirmé “qu’il y a dans certains quartiers des jeunes qui n’attendent qu’une de leurs actions pour casser et piller”.
Si Pierre-Henry Maccioni s’est toujours évertué à séparer le bien-fondé du mouvement social du Cospar, des exactions des fauteurs de trouble, il s’interroge sur l’implication de certains dans la préparation et les débordements qui ont lieu mardi dernier, et ce à l’issue de la deuxième mobilisation générale.
Ces propos n’ont pas plus au Cospar. “Il y a une amalgame inacceptable. Toutefois, nous assumons ces exactions qui ne sont pas de notre fait. Mais, nous dénonçons le ton alarmiste du préfet. Mercredi, il avait annoncé de possibles troubles au Chaudron. C’est vrai qu’il y a eu une quinzaine de voitures incendiées ce soir-là, mais il n’y a pas eu de casses par ailleurs”.
“Nous nous interrogeons également sur le nombre de renforts arrivé dans l’île, ces jours-ci”, indique le Cospar. “J’ai agi en fonction des éléments en ma possession. J’ai choisi d’anticiper d’éventuels débordements. Le principe de précaution s’impose dans ce genre de situation”, a répondu Pierre-Henry Maccioni.
“Pour nous, il y a une volonté de criminaliser de notre mouvement” dit le Cospar.