Revenir à la rubrique : Océan Indien

Il y a « un emploi pour trois adultes à Mayotte » selon l’Insee

Accéder à un emploi est difficile à Mayotte, où le secteur marchand est peu développé et les diplômes rares. Les natifs de l’étranger, les femmes et les jeunes accèdent encore plus rarement que les autres à un emploi. Ce sont les conclusions d'une étude de l'Insee Réunion - Mayotte publié ce mercredi :

Ecrit par N.P – le mercredi 25 septembre 2019 à 16H04

En 2018, parmi les habitants de Mayotte âgés de 15 à 64 ans, un tiers seulement sont en emploi. Un autre tiers souhaitent travailler, le tiers restant étant majoritairement étudiants, femmes et hommes au foyer. Même si cette situation est inchangée par rapport à 2009, les créations d’emplois ont été importantes ces dix dernières années, notamment dans la fonction publique d’État.

Le secteur privé offre en revanche toujours peu d’emplois, alors que la population en âge de travailler progresse fortement.

Les salariés en entreprises sont notamment plus rares à Mayotte. Le faible développement du secteur marchand (13% contre 44% en metropole) explique en partie cette situation, tandis que le secteur non marchand offre quasiment autant d’emplois qu’en métropole (16% contre 21%).

Environ 25.000 personnes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi ni en formation

Accéder à un emploi est donc bien plus difficile à Mayotte. Mais avoir un diplôme y est valorisé : ceux qui en possèdent un sont autant en emploi qu’en métropole. À Mayotte, en 2018, seules 27 % des personnes de 15 ans ou plus sorties du système scolaire possèdent un diplôme qualifiant (72 % en métropole). Les niveaux de formation sont très différents selon l’origine. Ainsi, les habitants de l’est de la Grande-Terre sont les moins bien insérés sur le marché du travail. Les personnes en emploi sont nombreuses à habiter dans l’ouest, dans des communes qui offrent peu d’emplois mais des conditions de vie plus favorables.

Les déplacements journaliers pour se rendre au travail s’accentuent en conséquence vers Mamoudzou, mais aussi vers de nouveaux foyers d’emploi comme Koungou, Dembeni, Ouangani et Chirongui, qui attirent de plus en plus de personnes en emploi des communes voisines. Plus mobiles, les personnes en emploi privilégient de plus en plus leur véhicule personnel pour se rendre au travail.

Les natifs de l’étranger, les femmes et les jeunes accèdent encore plus rarement que les autres à un emploi. Environ 25.000 personnes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi ni en formation, soit quatre jeunes sur dix. La plupart d’entre eux sont nés à l’étranger et souhaitent travailler. Entre 20 et 29 ans, ce sont même six jeunes sur dix qui sont sans emploi et sans formation.

 

Il y a Il y a

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les tests rapides de détection du choléra autorisés à Mayotte

Un arrêté du ministère de la santé en date du 19 mars autorise désormais l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique du choléra à Mayotte. Ces tests rapides ne pourront être réalisés qu’avec le consentement des personnes ciblées. L’archipel de Mayotte est en émoi depuis l’annonce mardi d’un premier cas de choléra importé des Comores.

COI : Atelier de consultation sur la sécurité portuaire à Madagascar

La Commission de l’océan Indien a organisé une consultation nationale sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation à Madagascar. Accueillie par le ministère des Affaires étrangères, cette consultation a notamment permis de définir des mesures concrètes afin d’améliorer la surveillance maritime et renforcer la collaboration entre les pays de la région. En présence de six ministres, les équipes de la COI ont pu instaurer une compréhension complète des progrès et des défis dans la mise en œuvre des activités du PSP.

« Il faut peut-être en tuer » : Le vice-président du Département de Mayotte condamné à 3 mois de prison avec sursis

Salime Mdéré était jugé pour avoir déclaré en direct sur une chaîne de télévision publique mahoraise « Il faut peut-être en tuer » au sujet des délinquants qui affrontaient la police lors de l’opération Wuambushu. Trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende avaient été requis. Le tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions et le condamner à trois mois de prison et 10.000 euros d’amende pour provocation publique.