Le 15 juillet 2005, la grande famille des ségatiers était en en deuil.
L’un des leurs, le grand Maxime Laope, succombait à une crise cardiaque à son domicile, dans le quartier de la Source à Saint-Denis.
Né en 1922 à Saint-Leu, Maxime Laope grandit dans le chef-lieu. Il est remarqué par Georges Fourcade qui l’encourage à se lancer dans la chanson créole. L’artiste a déjà sorti quelques 78 tours lorsqu’il rencontre Benoîte Boulard en 1952. Le ségatier et sa partenaire de scène enregistrent ensemble « La Rosée Tombée » un an plus tard, un titre qui a traversé les époques et conservé toute sa fraîcheur.
Après le départ de Benoîte Boulard, l’artiste poursuit une carrière solo, accompagné de différents orchestres de l’île, comme l’Orchestre de Narmine Ducap. On retrouve également le chanteur aux bals la poussière. Le public, tout comme ses pairs, le décrivaient comme un « chanteur populaire ».
Maxime et Benoîte signent leur retour en tant que duo en 1976 et multiplient les scènes jusqu’au décès de la chanteuse. Aux années glorieuses succède l’essoufflement du séga. Les œuvres de l’artiste ne tombent cependant dans l’oubli et figurent régulièrement dans des compilations, des best-of, etc.
A l’âge de 80 ans, « le gramoune au chapeau » décide de prendre sa retraite. Il nous quittera trois ans plus tard, mais lèguera à son île un riche patrimoine musical. Ses proches continuent encore aujourd’hui à faire vivre la musique du feu ségatier avec la Bann Laope et leur association [Famille Maxime Laope.]urlblank:http://www.maximelaope.com/