S’il possède un sabre, c’est pour « planter des fleurs » sur son balcon. Et pour les autres armes posées à tous les coins de son logement, c’est parce que les voisins sont jaloux parce qu’il écoute toujours « de la super musique ».
Ce père de sept enfants qui vit seul dans un immeuble de Saint-André fait vivre un enfer à son voisinage. Parce que la bonne musique, il l’écoute à fond, et parce que ses attitudes sont très inquiétantes. Sa dangerosité criminologique est constatée par les deux experts-psychiatres qui l’ont examiné après ses multiples interpellations.
Le quadragénaire l’affirme à la barre du tribunal correctionnel devant lequel il comparaissait hier, il n’arrêtera « jamais de consommer de la chimique ». Sauf que cette frénésie tabagique entraine des comportements délirants auxquels les policiers de Saint-André ne peuvent s’habituer.
Citons ce jour de juillet 2021 où Moutaloi A., vêtu d’une tenue militaire, les a menacés avec une serpette posée sur ses épaules et un sabre à canne. Ou le bâton serti de clous qu’il agite dans tous les sens lorsque les forces de l’ordre tentent de pénétrer chez lui.
En garde à vue, c’est le pugilat et placé en cellule, le mis en cause détruit le mur de béton à coups de poing et descelle la porte à force de taper dessus toute la nuit.
Placé à plusieurs reprises à l’EPSMR, il fugue et se retrouve en centre-ville à hurler sur les passants qu’il invective en brandissant une barre de fer.
« C’est un ingérable », résume le représentant de la société lors de l’audience de comparution immédiate d’hier. 15 mois de prison dont 5 avec sursis probatoire ont été proposés au tribunal.
Celui-ci a suivi ces réquisitions et envoyé Moutaloi A. derrière les barreaux de Domenjod pour 10 mois. Il devra ensuite soigner son addiction sous peine d’être de nouveau incarcéré.