Le confinement n’a vraiment pas été une sinécure pour Pierre*. Âgé de 55 ans et atteint d’une ALD, affection de longue durée, le commercial a eu du mal à s’adapter au télétravail mis en place par son entreprise. « Je n’étais pas à l’aise avec le télétravail. Il était difficile de justifier une activité théorique égale à celle en entreprise. Tout le monde sait que ce n’était pas possible de travailler à la maison comme au bureau », indique-t-il. Conséquence de stress combiné à son ALD : sa pression artérielle est montée de manière inquiétante. En accord avec sa société et en vertu des dispositifs mis en place durant cette période pour son cas, décision a été prise début avril de se mettre en arrêt de travail.
« J’ai fait ma demande d’arrêt de travail en ligne sur le site Améli de la sécurité sociale, mais je n’ai jamais reçu le récépissé confirmant que la demande a été prise en compte. J’ai essayé à plusieurs reprises, mais à chaque fois c’était pareil. Ne sachant pas comment faire pour les indemnités journalières, j’ai préféré laisser tomber et j’ai juste pris des congés payés », explique le commercial.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Un mois après ces démarches, il reçoit enfin l’arrêt de travail à remettre à son employeur dans les 48h, soit 682 heures trop tard. « C’est tant pis pour moi concernant mes congés. À chaque fois qu’une administration française fait quelque chose, ça marche à moitié ». Finalement, Pierre a jeté le fameux arrêt à la poubelle, juste à côté de la confiance qu’il a en l’administration française.
*Prénom d’emprunt