C’était la journée des dupes. Et les acteurs en étaient les membres de l’intersyndicale. Il y avait ceux qui avaient lancé l’information: les transporteurs de la FNTR Réunion. “C’était pour faire monter la pression”, ont-ils expliqué cet après-midi.
Cette pression, elle était toujours perceptible à l’issue de l’assemblée générale de la FNTR Réunion. Jean-Paul Deneuville, délégué général de la FNTR nationale, et Joël Mongin, président de la FNTR Réunion, confirmaient “la rédaction d’un préavis de grève par l’intersyndicale”. (Voir la vidéo)
Seulement, parmi les professionnels du transport, il y avait aussi ceux qui étaient contre le prétendu préavis de grève. Ary-Claude Caro, porte-parole de l’intersyndicale, entre autres, a pris du temps pour expliquer à ses partenaires l’opportunité ou non de lancer un préavis de grève pour lundi prochain.
Et ce n’est qu’au terme de trois heures de discussion que tous les membres de l’intersyndicale sont tombés d’accord sur “une demande d’audience au préfet”.
Dans le document paraphé par huit syndicats, les transporteurs mettent en exergue leurs revendications.
La première, c’est “la baisse du prix du litre du carburant sous un euro”.
La deuxième, c’est “la diminution immédiate du prix de l’ensemble des produits pétroliers, et le refus de la taxation du fioul domestique”.
La troisième et dernière, c’est “l’ouverture d’une négociation visant la pérennisation du dispositif d’aide régionale du carburant, et ce jusqu’à la création d’un carburant professionnel”.
L’intersyndicale a également précisé dans son courrier “qu’elle ne gênera pas la rentrée scolaire le lundi 26 janvier prochain”. Elle laisse cependant plâner une menace de grève, à une date non précisée, si ses revendications n’étaient pas entendues…